Russie : manque de transparence face à la tempête sanitaire ?
Que faut-il croire des chiffres de contaminations et de décès annoncés par le Kremlin ? Les zones d’ombres demeurent, alors que le samedi 5 décembre marque le début de la campagne de vaccination à grande échelle.
La Russie veut montrer qu’elle est à la pointe de la vaccination. À Moscou, une grande campagne a commencé samedi 5 décembre dans plusieurs dispensaires de quartiers. Deux injections à trois semaines d’intervalle sont proposées aux soignants, enseignants et employés municipaux gratuitement, sur la base du volontariat. Pour le reste du pays, il faudra attendre la semaine suivante. Les vaccinations ont débuté avant même la fin des études cliniques, ce qui ne rassure pas certains Russes. "S’il y avait des résultats, que ce n’était pas juste une expérience comme en ce moment, je ne me poserais plus de questions, mais pour le moment c’est non", témoigne un homme.
Manque de transparence
Contrairement aux pays européens, la Russie n’a pas voulu d’un deuxième confinement. Officiellement, elle compte 47 200 morts du Covid-19. Mais les autorités cachent-elles les vrais chiffres ? Possible, selon Alex Rakcha, démographe, qui se base sur la mortalité des années précédentes : il faudrait en réalité les multiplier par sept. "Ça n’explique pas pourquoi autant de gens sont morts. Si vous vous fiez seulement aux chiffres officiels, vous ne pouvez pas le croire, c’est complètement inexplicable", commente-t-il. Avec 28 782 nouveaux cas détectés samedi 5 décembre, Luc Lacroix, journaliste France Télévisions à Moscou, évoque un "nouveau record" pour qualifier le nombre de nouveaux cas.
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