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Russie : près de 50 000 personnes manifestent à Moscou pour réclamer des "élections libres"

Encadré par une forte présence policière et autorisé pour seulement deux heures, le rassemblement s'est déroulé sans incidents.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants dénoncent l'exclusion des candidats indépendants aux élections locales, le 10 août 2019, à Moscou (Russie). (MAXIM SHEMETOV / REUTERS)

Quelque 49 900 personnes se sont rassemblée à Moscou pour demander des "élections libres", samedi 10 août, selon l'ONG Compteur Blanc, qui réalise des comptages de manifestants. Il s'agit de la plus grosse mobilisation en Russie depuis le début de ce mouvement de contestation dénonçant l'exclusion des candidats indépendants aux élections locales de septembre. La police russe a, elle, donné le chiffre de 20 000 manifestants.

Encadré par une forte présence policière et autorisé pour seulement deux heures, le rassemblement à démarré sous la pluie à 14 heures sur l'avenue Sakharov, près du centre de la capitale russe, seul lieu de manifestation autorisé. Dans le calme, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles était écrit "Donnez-nous le droit de vote" ou "Vous nous avez assez menti", tandis que d'autres brandissaient des drapeaux russes ou les portraits d'activistes arrêtés.

Plusieurs dizaines d'arrestations en marge du rassemblement

Si ce rassemblement s'est déroulé sans incidents, plusieurs centaines de personnes ont voulu continuer la manifestation devant l'administration présidentielle, située à quelques centaines de mètres et où les attendait un imposant dispositif policier. L'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, a indiqué que 71 militants avaient été arrêtés, avant un retour au calme en début de soirée.

Il s'agit du quatrième week-end consécutif de manifestation dans la capitale russe. Cette contestation, inédite depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012, ne faiblit pas, en dépit de la réponse sévère des autorités et de l'absence de presque tous les leaders de l'opposition, condamnés à de courtes peines de prison.

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