Rébellion de Wagner : Vladimir Poutine en sort-il affaibli ?
Vladimir Poutine, l’homme qui incarne la stabilité du pouvoir en Russie depuis 24 ans, a-t-il perdu sa crédibilité, samedi 24 juin ? Lorsqu’Evguéni Prigojine et ses hommes prennent la ville de Rostov (Russie) sans tirer un coup de feu, puis remontent à toute allure vers Moscou, l’armée russe ne répond pas. Pourtant, personne n’a fait défection. “Ils ont tous eu des positions attentistes. Certains ont rappelé leur fidélité et leur loyauté (…) on est plus dans la confusion que dans l’amorce d’une remise en cause de son pouvoir”, précise Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie.
Avis partagé dans la population
Dans la population, les avis sont partagés. “Bien sûr que cela faisait peur (…) Poutine est un président fort”, avance une riveraine. “Le pouvoir de Poutine va baisser, c’est sûr”, contredit un autre habitant. L'autre signe d’affaiblissement est que les négociations ont été menées par un petit pays, plus faible, et lié à la Russie, la Biélorussie.
Beaucoup de spécialistes craignent qu’il fasse le ménage autour de lui. “Il va en profiter pour durcir sa politique intérieure, et va se venger sur l’Ukraine pour redorer son blason”, explique Olivier Védrine, politologue. Dimanche 25 juin, Vladimir Poutine n’était toujours pas réapparu.
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