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Russie : l'ex-journaliste Ivan Safronov condamné à 22 ans de prison pour haute trahison

Il est notamment accusé d'avoir transmis à un expert politique russo-allemand des informations sur les opérations militaires de Moscou en Syrie. Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel de cette condamnation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'ancien journaliste Ivan Safronov comparaît devant le tribunal de Moscou (Russie), le 4 avril 2022. (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Un tribunal russe a condamné, lundi 5 septembre, l'ex-journaliste russe Ivan Safronov, spécialiste des questions militaires, à 22 ans de prison pour haute trahison, a constaté une journaliste de l'AFP présente à l'audience.

Incarcéré depuis 2020, Ivan Safronov, 32 ans, devra purger sa peine dans une "colonie pénitentiaire de régime sévère", selon la décision du tribunal municipal de Moscou, qui intervient en plein conflit en Ukraine. Expert reconnu des questions de défense, Ivan Safronov, menotté, a accueilli ce verdict par un sourire dans la cage en verre réservée aux prévenus, selon la journaliste de l'AFP.

Ses sympathisants présents dans la salle d'audience ont scandé "Vania [diminutif d'Ivan], on t'aime", alors que d'autres personnes ont éclaté en sanglots. Les avocats de l'ex-journaliste ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel de cette condamnation.

Accusé d'avoir transmis des informations sensibles

Ivan Safronov est accusé d'avoir transmis à un expert politique russo-allemand, également détenu en Russie pour "haute trahison", des informations sur les opérations militaires de Moscou en Syrie, et aux services de renseignement tchèques des éléments sur les livraisons d'armes de Moscou en Afrique. L'ancien journaliste rejette fermement ces accusations.

Il avait travaillé auparavant pour deux quotidiens nationaux russes, Vedomosti et Kommersant. Poussé à la démission en 2019, il était devenu en mai 2020 conseiller de l'ex-directeur de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine. Son affaire a été dénoncée par ses anciens collègues comme une vengeance pour ses articles évoquant des incidents embarrassants dans l'armée russe.

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