Saïf al Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi recherché par la Cour pénale internationale, est entré au Niger.
Le Conseil national de transition (CNT) a déclaré que Saïf Kadhafi a franchi la frontière de la Libye avec le Niger, craignant pour sa vie s'il est capturé en Libye.
Saïf al Islam Kadhafi semblerait chercher à se rendre à la CPI, mais ne saurait pas comment s'y prendre, selon un responsable du CNT. "Il y a un contact avec le Mali, l'Afrique du Sud et un autre pays voisin pour organiser sa sortie (...) Il n'a pas encore reçu de confirmation, il attend toujours", a-t-il ajouté, demandant à conserver l'anonymat.
S'il peut puiser dans l'immense fortune accumulée par le clan Kadhafi au cours de ses 42 ans de règne, les options de Saïf al Islam demeurent limitées en raison des poursuites engagées par la CPI pour son rôle dans la répression contre l'insurrection. Cela pourrait expliquer son apparente volonté, confirmée par des enregistrements des services de renseignement transmis aux autorités intérimaires, de négocier sa reddition avec la CPI.
Une source au sein du CNT a indiqué à Reuters que les deux hommes toujours en fuite se trouvent ensemble et qu'ils sont protégés par des nomades touaregs. "Il veut qu'on lui envoie un avion. Il veut des garanties", a poursuivi cette même source au sein du CNT.
Certains observateurs doutent de l'exactitude des informations fournies par le Conseil national de transition en raison des fréquentes approximations commises récemment. Depuis qu'il s'est échappé du bastion pro-kadhafiste de Bani Walid, des informations divergentes ont été données sur le lieu de résidence de Saïf al Islam. Si un accord est conclu, il sera transféré à La Haye où la CPI partage une unité de détention avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Ne disposant pas d'une force de police dédiée, la CPI a toujours compté par le passé sur la coopération des Etats membres pour arrêter ses suspects. Pourtant, l'acheminement de Saïf al Islam jusqu'à La Haye posera des problèmes logistiques étant donné qu'il se cache dans une zone reculée du désert libyen. L'une des solutions serait de faire appel aux Nations unies, qui ont déjà transporté un suspect par hélicoptère au Soudan pour des pourparlers de paix, sans que cela ne donne lieu à une arrestation. Le fils du guide libyen, âgé de 39 ans, a pris la fuite après la capture et la mort de son père, tué il y a une semaine alors qu'il tentait de fuir Syrte.
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