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Séisme au Népal : des recherches aussi sur Internet

Google et Facebook ont lancé des plate-forme dédiées pour permettre aux familles de retrouver leurs proches victimes ou pas du violent séisme qui a fait plus de 3.600 morts au Népal. Mais leur efficacité reste encore à démontrer.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Pour s'informer et retrouver leurs proches, les népalais et les étrangers lisent les journaux mais aussi beaucoup Internet © MaxPPP)

Internet est coupé, les liaisons téléphoniques très difficiles; voire impossibles dans certaines zones. Alors, forcément, prendre des nouvelles d'un proche ou d'un membre de sa famille au Népal, est un véritable casse-tête. Nous même à France Info, c'est par SMS et par satellite que nous entrons en contact avec Alice Serrano notre envoyée spéciale sur place. Pour entrer en contact avec un touriste en vacances dans le pays, beaucoup utilisent les avis de recherche. Essentiellement sur Twitter, avec le hashtag #Nepalearthquake, souvent  en anglais avec un nom /une photo. Exemple :"Je recherche ma mère 49 ans - 1m60 en trekking dans l'Anapurna " ou encore "Nos amis sont en trek dans la vallée du Langtang. Si vous les voyez, dites-nous "

 

 

A Lyon, Anne a rédigé un avis comme celui ci pour sa soeur Aude 28 ans portée disparue alors qu'elle était samedi dans la vallée du Langtang au nord de Katmandou, une des étapes de son tour du monde. "J"ai passé une annonce sur Twitter" explique la jeune fille et "j'ai vu qu'il existait une page sur Facebook consacrée aux disparus de Langtang"

"J'ai lancé une bouteille à la mer" Anne de Lyon, cherche sa soeur Aude via Internet

 

Les disparus, comme la soeur d'Anne peinent sans doute à accéder à Internet. Et puis certains touristes ne jugent parfois pas nécessaire d'appelez chez eux pour rassurer. Car, selon où ils se trouvent ils ont ressenti la secousse mais n'ont pas forcément été informés de l'ampleur de la catastrophe. Un jeune français nous a explique que sa soeur avait mis longtemps à l'appeler car elle croyait que seulement une tour s'était écroulée à Katmandou faisant quelques victimes. 

Facebook et Google mobilisés aussi 

Pour retrouver leurs proches, certaines familles utilisent aussi les deux plateformes de recherche lancées par Google et Facebook. Des plateformes qui fonctionnent dans les deux sens. Premier cas : je suis au Népal je n'ai pas le moyen d'informer mes proches par les voies habituelles. Je clique ou demande qu'on clique pour moi... pour informer que je suis en sécurité. Deuxième cas de figure : je cherche un proche dont je suis sans nouvelle au népal. Je clique et signale sa disparition. Sur ces plateformes, Charles est allé.... en vain. Ce retraité des Hautes-Alpes est fou d'inquiétude pour la fillette de 7 ans qu'il parraine. Elle vit avec sa maman à Katmandou.

"Les Français ont le Quai d'Orsay pour se rabattre, pour les népalais, il n'y a aucune solution" Charles, retraité, à la recherche de sa filleule de 7 ans

 

Sur Internet, circulent aussi depuis peu des listes de disparus par régions sous forme de tableaux Excel. A chaque fois : noms prénoms, nationalité, âge, dernier lieu où la personne a été localisée et puis ces mots : "Missing"  ou plus rarement "Found". 

 

 

 

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