Le séisme en Turquie et en Syrie a fait plus de 25 000 morts, selon les derniers bilans officiels
Ce qu'il faut savoir
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Le séisme qui a frappé le sud-ouest de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, lundi 6 février, a provoqué la mort de plus de 25 000 personnes, selon les derniers bilans officiels communiqués samedi. En Turquie, 21 848 corps ont été retrouvés à ce stade, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans la ville de Sianlurfa. En Syrie, les autorités ont dénombré 3 553 morts.
Un point de passage ouvert à la frontière entre la Turquie et l'Arménie. Pour la première fois en 35 ans, un point de passage a été ouvert à la frontière entre les deux pays. Cinq camions transportant de l'aide destinée aux victimes du séisme ont traversé, samedi, le point de passage d'Alican dans la province d'Igdir, a précisé l'agence turque Anadolu.
L'armée autrichienne suspend ses opérations de sauvetage en Turquie. L'armée autrichienne a invoqué "la situation sécuritaire" en Turquie. "Il y a eu des agressions entre des groupes", a déclaré à l'AFP un porte-parole à Vienne, sans donner plus de détails. Les 82 soldats envoyés se sont mis à l'abri dans un camp de base de la province d'Hatay "avec d'autres organisations internationales, dans l'attente d'instructions", a-t-il ajouté. Arrivés mardi, au lendemain du séisme qui a fait plus de 24 000 morts en Turquie et en Syrie, ils ont apporté 45 tonnes d'équipement et ont pu dégager neuf personnes des décombres, selon un communiqué publié vendredi. Leur retour en Autriche est pour l'instant toujours prévu jeudi, mais "la situation est en cours d'examen", a précisé le porte-parole.
L'aide arrive dans les zones rebelles de Syrie. Le régime syrien a autorisé vendredi "l'acheminement des aides humanitaires à l'ensemble" du pays, "dont les zones hors du contrôle de l'Etat". Damas a précisé que la distribution de l'aide devrait être "supervisée par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien" avec l'appui de l'ONU. Jusque-là, la quasi-totalité de l'aide fournie aux zones rebelles transitait au compte-gouttes, à partir de la Turquie, par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par les Nations unies.
Les Nations unies craignent une grave crise humanitaire. L'OMS estime que 23 millions de personnes dans les deux pays sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages que le séisme. Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, qui est réapparu en Syrie. Selon l'ONU, 5,3 millions de personnes risquent de se retrouver sans abri.