Selon neuf partis d'opposition, les résultats ne sont pas valables, car l'élection est entachée par la fraude.

Les derniers résultats publiés hier donnent Ellen Johnson-Sirleaf, co-lauréate du prix Nobel de la paix 2011, en tête du premier tour avec 44,6% des voix. Parmi les partis qui dénoncent l'irrégularité du vote, ceux de deux de ses principaux rivaux.

"Nous déclarons frauduleux les résultats rapportés par la Commission nationale électorale et ils sont par conséquent déclarés nuls et non avenus par l'ensemble des partis signataires", selon un communiqué de neuf partis représentant huit des 14 candidats à la présidentielle. A la suite de ce rejet, les frontières terrestres avec les trois pays voisins du Liberia (Côte d'Ivoire, Guinée et Sierra-Leone) ont été fermées jusqu'à nouvel ordre, selon une source sécuritaire.

L'opposition a dans un premier temps annoncé son retrait du processus électoral, samedi, avant de se rétracter, dimanche, en annonçant qu'elle participera finalement au deuxième tour.

En dépit de la demande de l'opposition d'arrêter la publication de nouveaux résultats, la commission électorale en a proclamé de nouveaux samedi portant sur 71,1% des bulletins dépouillés. Winston Tubman, candidat du Congrès pour le changement démocratique (CDC), est deuxième avec 31,4% des voix. L'ancien chef de guerre Prince Johnson arrive en troisième position.

La commission a elle rejeté les accusations de fraude, attestant que le scrutin s'est déroulé dans les règles. "Tous les partis ont participé aux élections. Le comptage a été effectué et la population locale et les observateurs internationaux ont salué un processus libre, équitable et transparent", a déclaré son président, James Fromayah.

Un second tour est prévu le 11 novembre si aucun candidat ne dépasse les 50% de suffrages exprimés.