Effondrement dans une gare en Serbie : des dizaines de milliers de personnes manifestent pour demander des comptes aux dirigeants

La chute du toit d'une gare routière, le 1er novembre, a fait 15 morts et endeuillé le pays. Depuis, les manifestations et les blocages se sont multipliés, donnant lieu parfois à des violences dénoncées par les manifestants.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants se sont réunis à Belgrade, la capitale serbe, le 22 décembre 2024. (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale serbe. Une nouvelle manifestation monstre s'est déroulée dimanche 22 décembre à Belgrade, la population exigeant que les dirigeants du pays prennent leurs responsabilités après une catastrophe survenue le 1er novembre dans la ville de Novi Sad, dans le nord du pays. Quinze personnes ont été tuées dans l'effondrement du toit d'une gare ferroviaire, qui avait fait l'objet d'importants travaux de rénovation. Depuis, les manifestants accusent les autorités de corruption et de contrôle insuffisant.

Dimanche, ils ont réclamé la démission du Premier ministre Milos Vucevic, ainsi que du maire de Novi Sad, et ont exigé que les responsables dans cette affaire comparaissent devant les tribunaux.

Organisé par des étudiants, le rassemblement de dimanche a également rassemblé des agriculteurs, des acteurs et des personnes venues de toute la Serbie pour occuper la place Slavija, bloquant ainsi pratiquement tout le centre-ville de la capitale serbe.

Les étudiants à la tête d'une mobilisation qui ne faiblit pas

Depuis le drame, les tensions restent élevées dans le pays : des manifestations et des opérations éclair de blocages de rues pendant 15 minutes ont eu lieu dans tout le pays, tandis que certains rassemblements ont occasionné des violences. Les étudiants exigent également que ceux qui les ont agressés au cours de ces manifestations soient jugés, et demandent l'annulation des poursuites contre leurs camarades qui ont participé aux rassemblements.

Samedi, le président serbe Aleksandar Vucic a affirmé qu'il ne reculerait pas face aux manifestants. Dans le même temps, il a encouragé l'octroi de subventions pour l'achat d'appartements ou de maisons destinés aux jeunes, ce qui a été perçu par beaucoup comme une tentative d'atténuer leur colère.

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