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Shell renonce à forer en Alaska : une "immense victoire" pour Greenpeace

En autorisant en mai dernier Shell à forer sous la mer des Tchouktches dans l'Arctique, Barack Obama avait provoqué la colère des écologistes. Aujourd'hui, ils crient victoire. Après moins de deux mois de forage, Shell juge le résultat de l'exploration "clairement décevant." Et arrête ses forages, "dans l'avenir immédiat."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Après deux mois d'exploration, Shell renonce à ses forages en Alaska ©  Daniella Beccaria/AP/SIPA)

Fin août avant un voyage en Alaska sur la thématique du climat, Barack Obama avait dû justifier sa décision d'autoriser des forages de Shell dans la mer des Tchouktches.  "Même si nous accélérons la transition (vers les énergies renouvelables), notre économie doit encore s'appuyer sur le pétrole et le gaz " avait expliqué le président américain assurent partager "les inquiétudes exprimées sur le forage en mer. J'ai évidemment toujours en mémoire la marée noire de BP dans le Golfe du Mexique. "

Mais les écologistes n'étaient pas décidés à baisser les bras. Un bras de fer qui va donc cesser faute de matière à polémiquer puisque Shell a décidé d'interrompre ses forages faute de perspectives.

Arrêt de "toute nouvelle exploration au large de l'Alaska dans l'avenir immédiat"

Le géant pétrolier anglo-néerlandais, qui a précisé avoir creusé "jusqu'à une profondeur de 6.800 pieds" (environ 2.070 mètres) à environ 240 km au large de la petite ville de Barrow en Alaska,  a jugé que "le résultat de l'exploration est clairement décevant pour cette partie du bassin". Même si "Shell continue de reconnaître un potentiel d'exploration important dans ce bassin" pétrolifère.  Le groupe va donc "cesser toute nouvelle exploration au large de l'Alaska dans l'avenir immédiat". 

Selon Shell, son activité en Alaska pesait quelque 3 milliards de dollars dans son bilan. Le groupe va devoir payer environ 1,1 milliard de dollars aux sous-traitants en vertu d'engagements préalables.

"Les compagnies pétrolières sont des acteurs privés. Elles pensent gagner de l'argent et en général beaucoup d'argent" explique Francis Perrin, le président de Stratégies et Politiques Energétiques. Lorsque les prix chutent, si ce n'est plus rentable ou pas assez rentable, vous revoyez vos plans. Et l'Alaska en particulier, l'Arctique en général sont évidemment des régions où les coûts de forage sont particulièrement élevés". 

"Si (Shell) avait fait une grosse découverte, je ne crois pas qu'ils auraient dit 'on arrête'" (Francis Perrin avec Marie Bernadeau)

"Une immense victoire pour ceux qui se sont mobilisés sans relâche"

— Greenpeace France (@greenpeacefr) 28 Septembre 2015

 

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