Le G7 veut accélérer la lutte contre le changement climatique et diviser par deux ses émissions de CO2 d'ici 2030
Pour y parvenir, les dirigeants des sept pays parmi les plus riches du monde veulent notamment tourner le dos aux centrales à charbon, sauf si des mesures de compensation sont en place.
Les dirigeants du G7 se sont engagés, dimanche 13 juin, à accélérer la lutte contre le changement climatique. Ils se sont fixés pour objectif de réduire de 50% leurs émissions de CO2 d'ici 2030, un objectif que certains pays entendent dépasser. "Nous avons été clairs sur le fait que nous devons commencer à mettre en œuvre les mesures (...) tout en aidant les pays en développement en même temps", a déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à l'issue d'un sommet de trois jours en Cornouailles.
Avancer sur le volet de l'urgence climatique était important pour le Royaume-Uni, qui souhaitait jeter les bases d'un consensus quelques mois avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26), qui aura lieu en novembre à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni). Le but est de limiter l'augmentation des températures à 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le changement climatique deviendra incontrôlable.
Des financements pour les politiques climatiques des pays pauvres
Pour y parvenir, les dirigeants du G7 veulent notamment tourner le dos aux centrales à charbon, énergie fossile la plus polluante, sauf si des mesures de compensation environnementale sont en place, comme le captage de CO2. Les aides publiques seront arrêtées dès cette année. Dans ce cadre, les dirigeants ont prévu de signer un chèque allant jusqu'à 2 milliards de dollars pour accompagner la transition verte dans des pays défavorisés. Les contributions du G7 seront en outre augmentées, afin de financer à hauteur de 100 milliards de dollars par an, d'ici 2025, les politiques climatiques des pays pauvres.
Les dirigeants des sept pays parmi les plus riches du monde (Canada, Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon) ont également largement abordé la question de la lutte contre la pandémie de Covid-19 durant ce sommet, à l'issue duquel ils se sont engagés à distribuer plus d'un milliard de doses de vaccin dans le monde. Ils ont également affirmé leur soutien à la tenue des Jeux olympiques de Tokyo, "comme un symbole d'unité mondial pour surmonter le Covid-19", et appelé à une enquête plus poussée de l'OMS sur l'origine de l'épidémie en Chine.
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