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"On a pu appeler Hendaye à se soulever à nos côtés" : manifestation de 200 opposants au sommet du G7

Des manifestants altermondialistes ont défilé dans le calme jeudi entre Urrugne et Hendaye. Objectif : sensibiliser les habitants sur le "contre-sommet" du G7 et afficher leur mécontentement, une première depuis le début du rassemblement des opposants.

Article rédigé par Omar Ouahmane - Édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des opposants au sommet du G7 ont défilé à Hendaye (Pays basque), vendredi 22 août. (ANDER GILLENEA / AFP)

C'était un défilé totalement improvisé : 200 personnes ont participé à une manifestation non déclarée, jeudi 22 août, entre le camp de base du "contre-sommet" du G7, à Urrugne, et Hendaye (Pays basque). Indésirables à Biarritz, où se tiendra le sommet des sept puissances mondiales à partir de samedi 24 août, les participants "au contre-sommet", qui rassemble des organisations basques, françaises et internationales, ont élu domicile près de la frontière espagnole et à Irun (Espagne). C'est là que des milliers de manifestants altermondialistes sont attendus dans la rue, samedi 24 août.

>> Comment le contre-sommet du G7 de Biarritz compte faire de l'ombre aux dirigeants mondiaux

"C’était vraiment partir comme ça, les yeux fermés, mais c’est génial !", répond, enjouée, une militante écologiste en tête de cortège, qui n'en revient pas. Elle était persuadée que les forces de l'ordre les arrêteraient. "Dès qu’on a empiété sur la route, je me suis dit ‘ça y est, il va y avoir les policiers, ils vont nous dire de retourner au camp’, et non ! Quand j’ai vu qu’on arrivait à marcher, marcher, j’ai trouvé ça trop génial !", lâche-t-elle.

"Visibiliser" le contre-sommet

Totalement pris de court, des policiers municipaux, discrets, encadrent la manifestation non déclarée. "On a montré qu’on était capables de prendre la rue quand on le voulait, de la manière dont on le voulait, et que ce n’était ni la police, ni quiconque d’autre qui allait nous dire quand le faire", se réjouit un militant altermondialiste, mégaphone à la main.

On a les sept pires types du monde qui viennent ici faire les malins et on ne va pas les laisser se pavaner comme ça !

Un militant altermondialiste

à franceinfo

Au milieu de la marche, des participants portent une grande armature en bois fabriquée sur le camp de base et destinée au village alternatif, dans le centre d’Hendaye. La construction est censée représenter la coque d'un bateau et symboliser le "monde qui coule". "Comme le dit la banderole, leur monde s’écroule, les nôtres se construisent", explique Benji, un opposant venu de Nantes. Selon lui, "les choses se sont faites de sorte qu'il soit difficile pour nous d’organiser tout ça, car le camp qui a été finalement obtenu est très éloigné des endroits où se déroule le contre-sommet". "On avait envie de visibiliser notre présence dans la ville d’Hendaye, et l’existence de ce contre-sommet, c’est un moyen de le faire, tout en amenant notre charpente à bon port", ajoute-t-il.

Le cortège progresse dans une ambiance festive et bon enfant. "Les gens sont sortis sur leurs balcons, continue Benji, on a pu manifester notre soutien à l’hôpital Marin qui est en grève, on a pu appeler Hendaye à se soulever à nos côtés. Les gens ont été très souriants et nous ont fait bon accueil." Les habitants d’Hendaye espèrent que la grande manifestation prévue samedi 24 août se déroulera dans la même ambiance.

Reportage d'Omar Ouahmane
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