Syrie : la cité antique de Palmyre menacée de destruction par Daech
Le groupe terroriste Daech est aux portes de la cité antique de Palmyre, dans le désert syrien, à environ 240 km au nord-est de Damas. Le site de Palmyre se situe sur un axe stratégique pour les djihadistes car c’est un nœud de communication entre Deir ez–Zor, sur l’Euphrate, et la route qui va soit à Homs, soit à Damas.
Leur présence fait craindre au monde entier que les djihadistes de Daech ne dévastent ce site inscrit au patrimoine de l'Humanité de l'Unesco, comme ils l’ont déjà fait en Irak. "La communauté des archéologues enragent de voir ses destructions qui se multiplient. C’est un des désastres patrimoniaux les plus importants que l’on n’ait jamais subits ", explique Pascal Butterlin, archéologue et professeur à la Sorbonne.
Un appel à l’aide
La valeur historique de Palmyre est inestimable car elle abrite les ruines monumentales d'une grande cité qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. Le site de Palmyre présente des vestiges essentiellement de la période romaine.
Face à cette situation d’urgence, le directeur des antiquités syriennes a lancé jeudi un appel à la communauté internationale afin qu’elle se mobilise avant que les djihadistes de Daech ne saccagent Palmyre. "Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions comme ce fut le cas jusqu'à présent. Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale car vous pouvez cacher des objets mais comment voulez-vous protéger l'architecture antique ", a déclaré à l'AFP Maamoun Abdulkarim.
Eviter le trafic d’antiquités
Alors que Palmyre est menacée, dix pays arabes se sont entendus pour coordonner leur lutte contre le trafic d'antiquités et protéger leur patrimoine archéologique. "Dans le cas de Palmyre, dès le début de la guerre, il y a eu des pillages, des objets ont été saisis par les douanes au Liban en provenance de Palmyre, " explique Pascal Butterlin, archéologue et professeur à la Sorbonne.
Les acheteurs sont essentiellement des collectionneurs car les musées font tout ce qu’ils peuvent pour lutter contre ce trafic et sensibiliser les populations. L’Unesco tente de trouver des solutions, mais il existe déjà une résolution du Conseil de sécurité qui incite les Etats à prendre des mesures pour empêcher les trafics illicites et ce genre de destructions massives.
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