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Syrie : traités de "Munichois", des responsables de l'opposition se rebellent

Une déclaration du premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a mis le feu aux poudres ce dimanche avant même le débat au Parlement sur l'intervention en Syrie. Il a traité des responsables de la droite de "Munichois", allusion aux partisans des accords de Munich qui en 1938 ont renforcé Adolf Hitler. Jean-Louis Borloo par exemple menace de boycotter la réunion organisé ce lundi à Matignon.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Stéphane Mahé Reuters)

"Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M.(Bachar
al) Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités
", a dit ce dimanche Harlem Désir sur Radio J stigmatisant ainsi les réticences d'un certain nombre de responsables de la majorité.

"Il va être difficile pour moi d'aller voir le Premier ministre si monsieur Harlem Désir ne retire pas ses propos ou si le Premier ministre ou le président ne les condamne pas de la manière la plus ferme " a affirmé Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI sur France Bleu Mayenne. Il menace donc de boycotter la réunion des présidents de groupe prévue ce lundi après-midi à Matignon.

Christian Jacob, le patron des députés UMP, n'est pas allé aussi loin mais il a critiqué des "propos ignobles " alors que l'ancien ministre UMP Brice Hortefeux dénonçait "des propos stupidement agressifs et inutilement blessants".

  La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, s'est désolidarisé du premier secrétaire du PS en parlant d'une "formule inappropriée ".  Enfin le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, invité du Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, a balayé une accusation "absurde" : "Répéter l'Histoire et considérer que Bachar al Assad
représenterait pour nous un danger équivalent à ce qu'était le
nazisme est absurde. C'est une relativisation du nazisme qui est
intolérable".

Invité de France Info, le 19 août, Harlem Désir avait promis une rentrée combative. Il a tenu sa promesse.

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