: Reportage Chute de Bachar al-Assad : aux postes-frontières syriens, le chassé-croisé entre ceux qui tentent de rejoindre Damas et ceux qui fuient "les groupes armés"
Alors que la Syrie est désormais sous le contrôle de groupes rebelles, les exilés affluent vers les postes-frontières, notamment depuis la Turquie et le Liban, pour regagner Damas. Le poste de Masnaa, entre le Liban et la Syrie, est pris d’assaut.
Un énorme embouteillage de voitures s'est accumulé au poste de Masnaa, avec ces réfugiés syriens qui rentrent dans leur pays, ces voitures remplies d'enfants et ces sourires. Un vendeur de drapeaux se faufile entre les voitures et distribue les étendards de la nouvelle Syrie, avec trois étoiles rouges. Il y a ces Syriens qui veulent rentrer chez eux mais, plus surprenant, ces cohortes qui quittent le pays.
"La Syrie est riche en minorités ethniques"
Des files d'hommes, de femmes, portant des enfants dans les bras et tirant des valises, forment un énorme bouchon qui bloque la frontière. Des centaines de voitures attendent de passer vers le Liban. Adi, un jeune étudiant syrien, explique à franceinfo : "La Syrie est riche en minorités ethniques. Elles sont inquiètes devant les groupes armés qui prolifèrent. En outre, l'aviation israélienne d'occupation bombarde la ville et beaucoup de gens fuient, car ils redoutent une guerre en Syrie, comme le Liban en a connu."
Côté syrien, c'est à l'image du pays : plus de contrôle, plus d'administration, des véhicules de police abandonnés à la hâte, renversés ou criblés de balles, les images de Bachar al-Assad déchirées et à terre... Un peu plus loin, des jeunes en treillis, cagoulés et portant des armes automatiques arrêtent le véhicule dans lequel circulent les envoyés spéciaux de franceinfo. Les Français peuvent passer jusqu'à Damas, une ville sous couvre-feu.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.