Frappes aériennes en Syrie : les Etats-Unis déterrent leur Tomahawk
Chacun s’accorde à reconnaitre que détruire les forces aériennes syriennes et la totalité du système de défense antiaérien imposerait une opération conséquente, et donc potentiellement génératrice de pertes humaines dans les rangs occidentaux.
En revanche, des opérations ciblées utilisant des armes guidées comme les missiles de croisière pourraient infliger des dégats significatifs à l’armée de l’air syrienne et à ses infrastructures.
Pluie de Tomahawk
L’institut de recherche américain Institute for the Study of War (ISW) estime même que, dans ce cas, les besoins en matériel seraient limités: 3 navires de guerre et 24 avions de combat suffiraient.
Grâce aux missiles Tomahawk notamment, ces tirs peuvent être effectués sans pénétrer sur le territoire syrien et donc sans risque de pertes humaines.
Les missiles de croisière Tomahawk sont tirés depuis des navires de guerre. Ils ont un rayon d’action de près de 2000 km, et transportent une charge explosive d’une tonne. Or,l’US Navy dispose de quatre destroyers en Méditerranée orientale. Le porte-avion Truman a rejoint la Mer Rouge.
Comme en 2003 en Irak et en 2011 en Libye, une pluie de missiles s’abattra sur des cibles stratégiques annonçant le début des hostilités.
Des bases aériennes comme cibles
Les cibles visées seraient des bases aériennes, 27 sites à travers le pays, utilisées ou pouvant l’être par l’aviation syrienne.
Au-delà du choc psychologique,réduire les capacités aériennes de la Syrie aurait plusieurs avantages. D’une part, l’aide étrangère venue d’Iran ou de Russie ne pourrait plus se faire que par la route. De la même façon, les renforts pour les positions tenues par l’armée régulière mettraient plus de temps à arriver. Enfin, les rebelles ne seraient plus exposés aux raids aériens des forces de Bachar.
L’ISW nous délivre même le timing des opérations. Une première frappe serait composée de 24 Tomahawk, puis une seconde vague de 109 missiles toucherait des terrains d’aviation, hangars, tours de contrôle, dépôts de carburant. D’autres missiles tirés des chasseurs F15 et F18 complèteraient le tableau.
Et la France dans tout ça ?
Autant dire que les Américains n’ont pas besoin des forces françaises sur le terrain pour intervenir. En revanche, l’engagement français, même symbolique leur évite l’isolement politique. Nos avions resteront donc vraisemblablement dans leur hangar des bases de Djibouti et d’Abu Dhabi . Quant à nos forces aéronavales, le Charles de Gaulle est toujours à quai à Toulon.
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