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La Syrie et l’Iran saluent «le grand leader» Castro

La Syrie et l’Iran sont les premiers pays du Moyen-Orient à réagir à la mort de Fidel Castro. Les deux alliés ont notamment rendu hommage à sa lutte contre l’impérialisme et le colonialisme.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président syrien Bachar al-Assad saluant Fidel Castro à son arrivée à Damas en mai 2001.  (AFP/ SANA)

En Syrie, toutes les occasions sont bonnes pour faire passer un message politique. Dans sa lettre de condoléances adressée au président cubain et frère du défunt Raul Castro, le chef de l’Etat syrien insiste sur l’embargo américain contre l’île qui n’est plus en vigueur.
« Cuba, pays ami, a pu grâce à ses leaders résister contre les sanctions les plus dures et les campagnes les plus injustes de notre Histoire moderne ».

Bachar al-Assad, dont le régime est sous le coup de sanctions américaines, a salué «le grand leader» et sa «résistance légendaire »  
 
De bonnes relations syro-cubaines 
La Havane et Damas ont toujours entretenu de bonnes relations. Fidel Castro avait reçu Assad père en 1979 et s’était rendu à Damas, un an après l’accession au pouvoir du fils Bachar. Avec la guerre en Syrie, Cuba s’est globalement aligné sur la position de la Russie, principal soutien du régime. 

L’hommage de l’Iran
La République islamique d’Iran a de son côté rendu un vibrant hommage à Fidel Castro. « Dans une époque où des nations opprimées sont privées des droits humains fondamentaux, de justice et de liberté, il reste heureusement des hommes libres et des guerriers qui ne renoncent pas à se battre jusqu'à la fin » souligne le président Hassan RohaniSon ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif salue pour sa part « un symbole de la lutte contre le colonialisme ». 

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Le président iranien Hasan Rohani en compagnie de l'ancien président cubain Fidel Castro qui l'avait reçu dans sa maison de La Havane, le 19 septembre 2016. (HO-Estudios Revolucion / AFP)
 

Cuba et l’Iran ont longtemps eu un ennemi commun : les Etats-Unis.Tous les deux étaient sur la liste américaine des pays soutenant le terrorisme. 
La Havane n’y figure plus depuis fin mai 2016.

Depuis la révolution islamique de 1979, l'Iran et Cuba maintiennent des positions complémentaires.Téhéran condamne l'embargo américain contre Cuba et La Havane soutient le droit pour l'Iran de disposer de l'énergie nucléaire civile. 

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