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LA VIDEO. Bachar al-Assad, chef de file de la communauté alaouite

Dans le conflit syrien, un nom revient régulièrement: Alaouites. Cette communauté tient le pouvoir en Syrie depuis plus de quarante ans, menée par le clan Assad: le père Hafez d'abord, puis son fils Bachar. Les Alaouites tiennent le pouvoir et n'entendent pas le lâcher, même au prix d'un bain de sang. Les explications d'Eléonore Abouez.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président syrien Bachar al-Assad photographié par l'agence officielle syrienne SANA lors de son entretien avec le directeur de l'agence officielle russe Novosti, le 30 mars 2016. (Handout/SANA/AFP)

La communauté alaouite est un grand mystère. Seuls les hommes sont initiés à un rite ésotérique dont ils doivent absolument garder le secret toute leur vie. Ils sont musulmans de la branche chiite mais ils partagent peu de choses avec l’islam traditionnel.
 
Leur interprétation du Coran est particulière. Les alaouites ignorent le pèlerinage à la Mecque, ne font pas les cinq prières par jour. Les femmes ne mettent pas le hijab (le foulard) et l’alcool n’est pas interdit. Ils sont près de deux millions, soit 10% de la population syrienne qui est à majorité sunnite. Ils vivent sur la zone côtière dans les deux grandes villes portuaires de Lattaquié et Tartous.

 
Les alaouites ont pris le pouvoir par la force en 1970 lors d' un coup d’Etat mené par Hafez al-Assad. Pour les alaouites, communauté longtemps méprisée et persécutée, c’est une revanche. Assad assoit son pouvoir sur un service de renseignements puissant, les moukhabarates.

Quand, en mars 2011, le printemps arabe touche à son tour la Syrie, Bachar qui a succédé à son père se montre intraitable. Il n'entend pas céder un pouce de son pouvoir. Il fait tirer sur les manifestants, c’est le début d’une guerre qui n’en finit pas.

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