Offensive en Syrie : la Turquie "ne stoppera pas" son opération, malgré les "menaces", déclare Erdogan

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Sremska Raca en Bosnie, le 8 octobre 2019. (AP/SIPA)

Au moins 41 combattants des forces kurdes et 17 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d'artillerie de l'armée turque depuis mercredi.

Ce qu'il faut savoir

L'offensive menée par la Turquie contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie a déplacé environ 100 000 personnes, ont indiqué vendredi 11 octobre les Nations unies. En réponse aux critiques de la communauté internationale sur son intervention, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé d'envoyer en Europe des millions de Syriens aujourd'hui réfugiés en Turquie. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a répliqué que l'Union européenne n'accepterait pas ce "chantage"

Cinq jihadistes ont fui, selon les Kurdes. Ils affirment que les cinq jihadistes du groupe Etat islamique (EI) se sont échappés d'une prison près de la ville de Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, après des raids aériens turcs ayant visé ses environs.

Au moins 58 personnes tuées côté kurde. Au moins 41 combattants des forces kurdes et 17 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d'artillerie de l'armée turque depuis mercredi, selon le bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). 

Un soldat et sept civils turcs tués. La Turquie a annoncé de son côté la mort d'un de ses soldats, vendredi matin. Des roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie ont également tué sept civils, dont un bébé et une fillette, selon la même source.

Donald Trump se pose en médiateur. Le président américain a évoqué pour la première fois jeudi la possibilité d'une "médiation" américaine. Un haut responsable du département d'Etat a confirmé que Donald Trump avait chargé ses diplomates "de voir s'il y a des zones d'entente possibles entre les deux parties, s'il est possible de parvenir à un cessez-le-feu"

Les Européens réclament l'arrêt des combats. A New York, à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, les cinq pays européens y siégeant – la France, l'Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et la Pologne – ont réclamé l'arrêt de l'"action militaire unilatérale" de la Turquie. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a de son côté appelé Ankara à agir "avec retenue" lors de cette offensive contre des forces kurdes.