Offensive turque en Syrie : les Etats-Unis prennent des sanctions contre trois ministres d'Erdogan
Donald Trump réclame la "fin de l'invasion" et "un cessez-le-feu immédiat".
Donald Trump durcit le ton. Le président américain appelle désormais la Turquie à mettre fin à son opération militaire en Syrie et a annoncé, lundi 14 octobre, une série de sanctions. "Les Etats-Unis veulent que la Turquie mette fin à l'invasion, mette en œuvre un cessez-le-feu immédiat et commence à négocier avec les forces kurdes en Syrie", a indiqué le vice-président américain Mike Pence, précisant qu'il se rendrait prochainement en Turquie à la demande de Donald Trump.
Lors d'un échange téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, Donald Trump s'est montré "très ferme", a affirmé Mike Pence, qui a assuré que le dirigeant turc s'était engagé à ce qu'il n'y ait "aucune attaque" contre la ville de Kobané.
Le chef du Pentagone Mark Esper a de son côté déclaré que l'offensive militaire turque avait entraîné la libération de nombreux détenus "dangereux" du groupe jihadiste Etat islamique (EI). "Cette incursion inacceptable a sapé la mission internationale anti-EI, couronnée de succès en Syrie", a-t-il déploré.
Des sanctions insuffisantes, selon les démocrates
Après une semaine d'annonces contradictoires, un responsable américain a indiqué que tous les militaires américains (environ 1 000) déployés depuis quelques années dans le nord de la Syrie pour soutenir les forces kurdes dans leur combat contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avaient reçu l'ordre de quitter le pays.
Les sanctions américaines signées lundi par Donald Trump visent les ministres turcs de l'Energie, de la Défense et de l'Intérieur. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et leurs transactions internationales en dollars sont bloquées.
Les démocrates, qui ont critiqué le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, n'ont pas non plus été convaincus de ces dernières annonces. "Le président Trump a déclenché une montée du chaos et de l'insécurité en Syrie. Son annonce d'un ensemble de sanctions contre la Turquie n'est vraiment pas suffisante pour renverser ce désastre humanitaire", a déclaré dans un communiqué la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.