Offensive turque en Syrie : près de 800 femmes et enfants de membres de l'EI ont fui un camp de déplacés, affirment les Kurdes
Les combats se sont rapprochés de ce camp, qui abrite des milliers de déplacés.
C'est le scenario que craint une partie de la communauté internationale depuis le début, mercredi, de l'offensive turque contre les Kurdes en Syrie. Les autorités kurdes ont affirmé, dimanche 13 octobre, que 785 femmes et enfants étrangers, membres des familles de jihadistes du groupe Etat islamique (EI), s'étaient enfui d'un camp de déplacés à Aïn Issa.
Dans un premier temps, les autorités du camp avaient annoncé l'évasion d'une centaine de personnes, confirmée par une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Quelques heures plus tard, elles ont expliqué que le camp "était désormais sans gardes", et que ses occupants fuyaient "au fur et à mesure". Situé dans la région de Raqqa, dans le nord de la Syrie, le camp d'Aïn Issa abrite 13 000 déplacés, dont ces 785 étrangers.
Une évasion de prisonniers jihadistes vendredi
Les combats liés à l'offensive turque en Syrie "se [déroulent] désormais à proximité du camp de Aïn Issa", affirme l'administration autonome kurde dans un communiqué. Certains occupants "ont pu prendre la fuite après les bombardements qui ont visé" le camp, a-t-elle affirmé.
Demandant à l'ONU et à la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis une "intervention rapide" contre l'offensive turque, les autorités kurdes ont évoqué le spectre d'une résurgence de l'Etat islamique qui serait permise par le chaos sécuritaire, appelant à "empêcher une catastrophe dont les conséquences ne se limiteront pas à la Syrie".
Vendredi, déjà, les forces kurdes avaient affirmé que cinq jihadistes de l'EI s'étaient échappés d'une prison, près de Qamichli, à la faveur de frappes aériennes turques.
Au total, selon leurs statistiques officielles, les autorités kurdes détiennent 12 000 combattants de l'EI, dont 2 500 à 3 000 étrangers. S'y ajoutent les familles de ses combattants qui se trouvent dans les camps de déplacés, dont 12 000 étrangers – 8 000 enfants et 4 000 femmes.
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