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Plus de 100 jihadistes du groupe Etat islamique se sont échappés de prison, estime l'émissaire américain pour la Syrie

Lors d'une allocution télévisée mercredi, le président américain Donald Trump a indiqué pour sa part qu'"un petit nombre" de jihadistes s'étaient échappés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'élève de la ville de Ras al-Ain, en Syrie, le 17 octobre 2019.  (OZAN KOSE / AFP)

"Nous pensons que leur nombre est maintenant supérieur à 100. Nous ne savons pas où ils se trouvent." James Jeffrey, émissaire américain pour la Syrie, s'est exprimé, mercredi 23 octobre, devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, au sujet des prisonniers du groupe Etat islamique soupçonnés d'avoir profité de l'offensive turque contre les Kurdes en Syrie pour s'échapper de prison. 

La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive contre les combattants kurdes, alliés de Washington et des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, provoquant l'inquiétude de nombreux pays sur le sort des milliers de jihadistes étrangers détenus dans des camps qu'ils contrôlaient. "Presque toutes les prisons que les Forces démocratiques syriennes (FDS) gardaient sont toujours sécurisées", a assuré le haut responsable américain. "Nous surveillons cela du mieux que nous pouvons. Nous avons encore des gens en Syrie qui travaillent avec les Forces démocratiques syriennes et l'une des priorités sont ces prisons", a-t-il expliqué.

Lors d'une allocution télévisée mercredi, le président américain Donald Trump a indiqué pour sa part qu'"un petit nombre" de jihadistes s'étaient échappés.

Des "crimes de guerre" perpétrés par la Turquie

L'émissaire américain a également déclaré avoir constaté "de multiples incidents que nous considérons comme des crimes de guerre" perpétués par la Turquie ou des groupes pro-Ankara, sans préciser lesquels. Il a en revanche nié tout potentiel "nettoyage ethnique" de la part d'Ankara.

"Il n'y a pas eu de nettoyage ethnique généralisé dans cette zone depuis que les Turcs sont arrivés. De nombreuses personnes ont fui parce qu'elles étaient, comme nous, préoccupées par les groupes de l'opposition syrienne soutenus par la Turquie", a-t-il déclaré.

Le responsable américain a précisé que les Etats-Unis enquêtaient sur des allégations des autorités kurdes qui accusent la Turquie d'avoir utilisé des armes non conventionnelles, dont le phosphore blanc (interdit par le droit international), dans leur offensive.

Mardi soir, la Turquie a annoncé qu'elle ne reprendrait pas son offensive militaire contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie car ces dernières se sont retirées des zones frontalières.

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