Syrie : un cessez-le-feu fragile permet l'évacuation des civils kurdes
La Turquie a accepté de suspendre provisoirement son offensive contre les Kurdes de Syrie. Elle s'engagent à une trêve de 120 heures, autrement dit cinq jours. Donald Trump se félicite d'avoir obtenu ce cessez-le-feu, mais la situation reste très fragile. Des bombardements ont encore lieu vendredi 18 octobre.
Ce n'est pas tout à fait le son du cessez-le-feu. À Ras al-Aïn, vendredi 18 octobre au matin, ville syrienne située sur la frontière turque, les bombardements et les combats continuent. Pourtant, les Américains ont annoncé jeudi soir avoir arraché une trêve au président turc Recep Tayyip Erdogan. Les Kurdes ont cinq jours pour se retirer de cette zone tampon à la frontière turque. Le vice-président américain venu négocier cet accord, Mike Pence, est satisfait. Il prétend que les Kurdes sont contents.
300 000 déplacés
Même contentement chez Donald Trump, en meeting à Dallas (États-Unis). "Ce n'est pas très conventionnel ce que j'ai fait. J'ai dit : 'Ils ont besoin de se battre un peu, alors on va les laisser se battre'", a-t-il déclaré. Une accablante déclaration, alors que l'offensive a fait au moins 72 morts chez les civils et 428 chez les combattants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'offensive a aussi poussé 300 000 civils innocents à fuir leur maison. Des dizaines de familles sont arrivées jeudi soir de l'autre côté de la frontière, en Irak. Pendant ce temps, en Turquie, les milices pro-Turcs pavoisent. Ce sont les grands gagnants de cet épisode, de même que le régime de Bachar al-Assad et son allié russe.
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