Syrie : le nouveau dirigeant Ahmad al-Chareh déclare œuvrer à la protection des minorités, appelant à "coexister ensemble"
"La Syrie est un pays pour tous et nous pouvons coexister ensemble". Le nouvel homme fort de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a assuré dimanche 22 décembre que son administration travaillait à la protection de toutes les composantes de la société syrienne, multiethnique et multiconfessionnelle. "Nous nous efforçons de protéger les confessions et les minorités contre tout conflit entre elles", et contre les acteurs "extérieurs" qui tentent d'exploiter la situation "pour provoquer une discorde sectaire", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Jeudi, des centaines de personnes avaient manifesté à Damas, la capitale syrienne, pour réclamer à la coalition qui a renversé le régime de Bachar al-Assad, conduite par des islamistes radicaux du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qu'elle respecte les droits des citoyens, y compris ceux des femmes et des minorités.
Toutes les armes seront placées sous le contrôle de l'Etat
Lors de cette prise de parole, Ahmad al-Chareh a par ailleurs déclaré que toutes les armes du pays passeront sous le contrôle de l'Etat, y compris celles détenues par les forces dirigées par les Kurdes. "Nous ne permettrons absolument pas que des armes échappent au contrôle de l'Etat (...), qu'elles proviennent des factions révolutionnaires ou des factions présentes dans la zone des Forces démocratiques syriennes" (FDS, dominées par les Kurdes), a affirmé le chef du groupe HTS, lors de cette conférence de presse donnée aux côtés du chef de la diplomatie turque.
Ankara, qui soutient le nouveau pouvoir syrien, considère les FDS, comme une extension de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
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