Marc Trévidic : "Plein d'actions sont menées pendant que l'on prépare quelque chose de plus gros"
"Il ne faut pas croire qu'il n'y a que des femmes et des enfants" pour commettre des attentats, en France, aujourd'hui, a mis en garde sur France Inter l'ancien juge antiterroriste, Marc Trévidic, suite à l'arrestation de trois mineurs de 15 ans en région parisienne en une semaine.
Trois mineurs de 15 ans ont été arrêtés en région parisienne en une semaine, tous sont soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat. Tous étaient inscrits sur l’une des chaînes Internet du djihadiste et propagandiste de Daech, le Français Rachid Kassim, qui téléguiderait des attentats en France, depuis la Syrie. Sur France Inter, l'ancien juge antiterroriste, Marc Trévidic, a estimé que "plein d'actions sont menées pendant que l'on prépare quelque chose de plus gros."
Les mineurs sont-ils la nouvelle cible de Daech ?
Marc Trévidic : Ils sont plus fragiles, ils sont très liés à l'entourage de Kermiche [un des deux djihadistes qui ont tué un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet, ndlr], mais il ne faut pas croire qu'il n'y a que des femmes et des enfants. C'est une possibilité pour eux d'occuper le terrain, mais cela ne veut pas dire qu'ils n'aient pas des gens beaucoup plus professionnels qui préparent des choses beaucoup plus graves.
M.Trévidic "Quand j'ai connu Kermiche, il ne s'entourait que de mineurs et de femmes sur les réseaux sociaux" #terrorisme #Daesh
— France Inter (@franceinter) 15 septembre 2016
Avant les femmes djihadistes n'allaient pas sur le terrain. Pourquoi ce changement ?
Elles étaient derrière un écran d'ordinateur, elles rendaient des services, scrutaient les sites Internet. Là, on accepte qu'elles aillent sur le terrain. On actionne énormément de monde sur Internet, on leur donne le feu vert parce qu'on veut occuper le terrain. Plein d'actions sont menées pendant que l'on prépare quelque chose de plus gros.
Daech perd du terrain en Syrie et en Irak. Quelles conséquences ?
On va avoir dans les deux, trois ans, avec la perte du territoire syrien par l'État islamique et irakien, des rentrées massives de djihadistes en Europe. On mettra cinq, six ans à les gérer. Il faut prendre des mesures de sécurité, des réflexes.
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