Lutte contre le terrorisme au Sahel : encore 2 500 à 3 000 soldats français dans la région après le retrait du Mali
Paris et ses partenaires ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali. Ils souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest".
Ce qu'il faut savoir
Quelque 2 500 à 3 000 soldats français resteront déployés au Sahel au terme de leur retrait du Mali d'ici environ six mois, a précisé jeudi 17 février l'état-major des armées françaises. Actuellement, 4 600 militaires français sont déployés dans la bande saharo-sahélienne, dont 2 400 au Mali. Poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens ont officialisé leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, tout en affirmant vouloir rester engagés auprès des pays sahéliens et du golfe de Guinée. Ce direct est maintenant clôturé.
Emmanuel Macron "récuse complètement" l'idée d'échec français. "Que se serait-il passé en 2013 si la France n'avait pas fait le choix d'intervenir ? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l'Etat malien", a répondu le chef d'Etat à la question d'un journaliste français en conférence de presse jeudi.
Un sommet Europe-Afrique pour "changer la donne". L’Union européenne et l’Union africaine se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un sommet visant à "changer la donne" de leurs relations, a déclaré Paris. Quarante des 55 dirigeants membres de l'Union africaine doivent retrouver leurs homologues de l'UE pour définir ce nouveau partenariat.
"L'Afrique a une contribution inédite à apporter au reste du monde". "Si l'Afrique ne réussit pas, l'Europe échouera, les nationalismes triompheront, les conflits migratoires se multiplieront, et les herses se redresseront", a lancé Emmanuel Macron mercredi soir devant des dirigeants européens et africains. "L'Afrique a une contribution inédite à apporter au reste du monde dans les années qui viennent", a-t-il estimé.
La fin de neuf ans d'engagement militaire français. La France est militairement implantée depuis 2013 dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, proie des groupes jihadistes qui sévissent aussi dans d'autres Etats sahéliens. Paris est intervenu pour enrayer la progression des groupes islamistes radicaux menaçant Bamako et a ensuite mis sur pied une vaste opération antijihadiste régionale, Barkhane, déployant des milliers de soldats pour lutter contre les franchises locales d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique.