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Vidéo Fin de Barkhane : "Nous n'allons pas faire la guerre à la place des Africains, nous voulons faire la guerre avec les Africains", déclare Jean-Louis Bourlanges

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Article rédigé par franceinfo
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Jean-Louis Bourlanges, député MoDem et président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale évoque sur franceinfo la fin de l'opération Barkhane au Sahel.

"Nous n'allons pas faire la guerre à la place des Africains, nous voulons faire la guerre avec les Africains", déclare samedi 12 juin sur franceinfo Jean-Louis Bourlanges, député MoDem et président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Il "comprend très bien" la décision de mettre fin à l'opération Barkhane au Sahel. "La nécessité d'une nouvelle orientation s'imposait au sein de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale", rapporte Jean-Louis Bourlanges.

"Le spectre à éviter c'est celui de l'opération afghane, où on voit que les Américains partent piteusement après des années de guerre, des milliers de morts sans avoir aucun résultat."

Jean-Louis Bourlanges

à franceinfo

Le député MoDem considère "qu'il y a un intérêt conjoint des populations africaines et des Européens : des Européens, parce qu'il s'agit de se protéger contre le terrorisme et contre les circuits de la drogue, des Africains, parce qu'ils ont droit à avoir une région en sécurité, à construire une démocratie et à avoir une vie économique pacifiée et organisée. Nous avons des intérêts liés". Il adresse la formule de Jean La Fontaine "Aide-toi et le ciel t'aidera" aux Africains : "Il faut qu'ils se mobilisent pleinement, on ne fera pas la guerre à leur place, mais qu'on fera la guerre avec eux, ça implique quelque chose de différent à construire."

Cette guerre "concerne tout le monde", poursuit Jean-Louis Bourlanges, qui souligne l'implication notamment des Etats Baltes ou de la Suède dans ce dossier. Certes, la France "était effectivement seule quand on s'est lancé dans cette affaire Barkhane. Il y a cinq ans les gens disaient : 'les Français vous poursuivez votre nostalgie coloniale, Tintin au Congo, etc'. Tout ça, c'est fini, ça a changé peu à peu", assure le député.

La nécessité de relations pacifiées

Il estime que plusieurs pays européens ont "parfaitement compris que le problème numéro un de l'Europe, c'est d'avoir des relations pacifiées, organisées, démocratiquement apaisées à toutes les frontières, les frontières du Nord, la frontière africaine et le trou noir qu'est le Moyen-Orient". Dans les 15 jours qui viennent, il faut "convaincre les Européens du fait que cet engagement au Sahel, c'est celui que tout le monde", insiste le député.

Jean-Louis Bourlanges précise qu'il avait été averti de cette décision concernant l'opération Barkhane, et indique que le bureau de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale va recevoir le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian ce mardi pour l'interroger sur l'évolution de l'intervention française au Mali.

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