Prison : que faire des détenus radicalisés ?
Une expérience est en cours en France : celle d'unités particulières au sein des prisons qui regroupent les jihadistes après leur arrestation. Il en existe cinq en France et l'une d'elles à Osny (Val-d'Oise) a été victime d'une attaque contre les gardiens.
Selon la chancellerie, 1 400 détenus radicaux sont aujourd'hui considérés comme radicalisés. Alors que faire de ces détenus condamnés pour terrorisme ou proches de la mouvance jihadiste ? Depuis janvier, la France expérimente des unités dédiées où ces islamistes sont regroupés entre eux à l'écart des autres. Cinq unités ont ainsi été créées dans les prisons de Lille, Fleury-Mérogis, Fresnes et Osny.
Un durcissement des conditions de détention demandé
Elles comptent 89 détenus radicalisés. Ils sont seuls en cellule pour une durée maximale de six mois et reçoivent des cours obligatoires de géopolitique, d'histoire ou même de sophrologie. C'est dans l'une de ces unités dédiées à Osny (Val-d'Oise), qu'un détenu radicalisé a tenté de tuer, il y a huit jours, un surveillant à l'aide d'un couteau. Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la Justice, a immédiatement demandé un durcissement des conditions de détention dans ces unités. Pour certains syndicats de surveillants, les cellules individuelles ne suffisent plus, il faut empêcher en permanence ces détenus de communiquer entre eux.
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