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Un ancien détenu de Guantanamo mis en examen et écroué pour aide aux départs de jihadistes

Saber Lahmar, un Algérien de 48 ans accueilli en France depuis sa libération de Guantanamo en 2009, a été interpellé lundi près de Bordeaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La prison de Guantanamo sur l'île de Cuba, le 26 janvier 2017. (THOMAS WATKINS / AFP)

Un ancien détenu de Guantanamo soupçonné d'avoir encouragé des gens partis faire le jihad en Irak ou en Syrie, a été mis en examen vendredi 3 juin au soir et placé en détention provisoire, a indiqué samedi une source proche du dossier à l'AFP. Saber Lahmar, un Algérien de 48 ans accueilli en France depuis sa libération de Guantanamo en 2009, avait été interpellé lundi près de Bordeaux, où il s'est installé après huit années passées dans les geôles de la base américaine à Cuba.

Présenté à un juge d'instruction antiterroriste parisien vendredi, cet ex-directeur de la bibliothèque de Sarajevo a été mis en examen pour association de malfaiteur terroriste et écroué. "Il lui est reproché d'avoir eu de l'influence sur des gens qui sont partis" en zone de jihad en Irak ou en Syrie, a précisé une autre source proche de l'enquête.

Cinq autres personnes de son entourage avaient été interpellées cette semaine dans la région bordelaise et, pour une d'entre elles, à Paris.  Les membres de ce groupe, âgés de 27 à 48 ans, sont suspectés d'avoir apporté une aide financière, logistique et doctrinale à "plusieurs personnes" qui entendaient se rendre dans la zone irako-syrienne, a commenté une autre source au moment de leurs interpellations.

Libéré de Guantanamo faute de preuves

Arrêté en Bosnie un mois après les attentats du 11 septembre 2001, Saber Lahmar avait été incarcéré à Guantanamo dès l'ouverture de la prison en janvier 2002. Les Bosniaques l'avaient livré avec cinq autres Algériens, soupçonnés de fomenter un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo.

Ce père de famille, qui a témoigné à plusieurs reprises des tortures subies à Guantanamo, avait fini par être blanchi et libéré, faute de preuve qu'il voulait "se rendre en Afghanistan pour combattre les forces américaines et alliées", selon la décision du juge américain.

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