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Traite négrière et esclavage au musée de l’Homme à Paris

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
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L’exposition «Impressions mémorielles» s’est ouvert le 10 mai 2017 au musée de l’Homme à Paris. Depuis 2006, le 10 mai commémore l’abolition de l’esclavage en France (1848).

Dix photographes français, africains, brésiliens, nous offrent leur regard sur la traite négrière et l’esclavage.
 
«Après des siècles d’un traitement inégal, injuste et abominable, il faut démystifier et instruire», explique Samuel Nja Kwa, le commissaire de l’exposition.
 
Ecrivains, poètes, musiciens, historiens et conteurs participent également à cette manifestation qui  se clôtura le  10 juillet 2017.

Avec cette série, le photographe nous parle des marrons, esclaves qui s’enfuyaient de la propriété de leur maître à l’époque coloniale. Monteiro a grandi au Bénin, terre natale de son père. A 22 ans, devenu mannequin, il parcourt le monde avec des photographes de mode auprès desquels il se forme. Son œuvre aborde l'histoire des esclaves au Bénin, les enfants rescapés du génocide au Burundi...
 (Fabrice Monteiro )
«Mon premier contact avec le racisme a lieu à ma naissance, ma mère m’ayant raconté que mon père lui avait posé la question de savoir pourquoi j’étais aussi noir ? Depuis je n’ai eu de cesse de chercher à comprendre pourquoi et qu’est-ce qui avait incité mon père à poser cette question à ma mère me concernant», raconte le photographe. Avec la série «Poupées Noires», qui s’inspire du poème «Limbé» de Léon Gontran Damas, il porte une critique sur l’idéologie dominante des sociétés occidentales, comme l’a fait le poète en son temps. (Mirtho Linguet)
Il est l’unique photographe de la Basse-Terre en 1920 et l’un des plus connus de l’île entre 1920 et 1970. Avec passion, il accumule sur papier les preuves d'un passé qui, sans lui, n'aurait pas laissé de trace : les moments d'allégresse tout autant que les périodes de détresse comme le passage du cyclone de 1928, les grandes crues et les incendies dévastateurs. Promu photographe officiel des gouverneurs aux débuts des années 1920, Catan a figé tous les instants de vie en Guadeloupe pendant cinquante ans et s’est intéressé en particulier à la récolte de la canne en 1932. Sur cette photo, il a représenté Gratien Candace (1873-1922) qui fut universitaire, député de l’île et sous-secrétaire d’Etat. (Adolphe Catan )
Né en 1963 d’un père martiniquais et d’une mère originaire de France métropolitaine, David Damoison vit et travaille à Paris. Ses images interrogent les identités créoles et africaines de Cuba à Haïti, de la République dominicaine à la Guadeloupe ou à la Martinique, du Congo au Mali. Ses séries de photos font l’objet de diverses expositions et publications en France et en Europe. Il collabore avec des écrivains, comme Raphaël Confiant pour «Les Maîtres de la parole créole» (Éd. Gallimard).  (David Damoison)
Ce reportage sur les coupeurs de canne à sucre haïtiens en République Dominicaine a été réalisé entre 2004 et 2006. Il est à l’origine d’une campagne internationale pour dénoncer les conditions d’esclavage, soutenue par Amnesty International, la FIDH, Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, et le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination, Doudou Diène.
  (Céline Anaya Gautier )
Le photographe a vécu à New York pendant 20 ans avant de revenir dans son pays, le Brésil, en 1996. Ses voyages racontent les flux d'immigration, la colonisation, l'esclavage. Un livre de ses photos a été édité chez Bei Comunicação : «De Bom Jesus a Milagres». (Claudio Edinger)
Né en Martinique, Robert Charlotte explore, avec cette série de photos, l’histoire du peuple Garifuna, issu de la résistance à la colonisation des indiens Kalinagos, alors habitants de Saint-Vincent-et-les-Grenadines (Antilles). Il raconte aussi l’histoire des esclaves en fuite ou ramenés des plantations.
 (Robert Charlotte )
Ce travail «reflète ma propre histoire, faite de va-et-vient entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Elle renvoie à mes voyages, mes rencontres, ma quête identitaire». Samuel Nja Kwa travaille et vit entre la France, et l’Afrique. Après des études en sciences politiques à Montréal, il devient journaliste et se spécialise dans les cultures africaines.

 (Samuel Nja Kwa)

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