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Trente civils ont été tués par les forces de l'ordre de Bachar al-Assad, à Homs et à Hama.

La répression continue son escalade. Vendredi, 30 civils ont été atteints par balles réelles, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (FABRICE COFFRINI / AFP)

La répression continue son escalade. Vendredi, 30 civils ont été atteints par balles réelles, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Huit civils ont été tués dans divers quartiers de la ville de Hama, 20 autres dans la ville de Homs et un civil à Qousseir, dans la région de Homs", théâtre depuis plusieurs semaines d'opérations de l'armée, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un civil a également été tué et dix autres blessés par les tirs des forces de sécurité à Tsil, dans la province de Deraa (sud).

Plusieurs manifestations ont eu lieu à Homs après la prière du midi, en particulier dans le quartier de Deir Balaa, où près de 20.000 personnes ont défilé appelant à la chute du régime, selon des militants.

Les militants pro-démocratie avaient appelé sur leur page Facebook à manifester vendredi en faveur d'une "zone d'exclusion aérienne", à l'image de la Libye, dans l'espoir que cela mette fin à la répression menée par le régime de M. Assad, qui a fait 3.000 morts depuis le début mi-mars de la contestation.

En Syrie, les rassemblements anti-Assad ont en général lieu à la sortie des mosquées après la prière, en particulier le vendredi. Selon les Comités de coordination locaux (LCC), qui chapeaute les manifestations sur le terrain, des agents de sécurité ont encerclé les mosquées dans le quartier historique de Salhié, en plein coeur de la capitale, pour empêcher les manifestations.

Appels internationaux

L'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, a déclaré jeudi que les 15 pays membres du Conseil de sécurité pourraient se retrouver pour une nouvelle action visant la Syrie. "Nous sommes tous horrifiés par ce qui se passe en Syrie. Toutes les promesses de réforme ne mènent à rien", a dit M. Araud devant la presse.

Début octobre, le veto de la Chine et de la Russie avait pourtant empêché une résolution menaçant Damas de "mesures ciblées". La Chine a appelé le régime du président Assad à accélérer les réformes. L'émissaire spécial chinois pour le Proche-Orient, Wu Sike, qui a effectué une visite à Damas, a appelé jeudi à "mettre fin à tous les actes de violence et à l'effusion de sang et à mener des réformes par le biais du dialogue et des voies pacifiques".

La Lituanie a annoncé vendredi avoir interdit le survol de son territoire par des avions syriens à destination et en provenance de l'enclave russe de Kaliningrad, craignant qu'ils ne soient utilisés pour transporter du matériel militaire.

Pour finir, l'Espagne a convoqué vendredi l'ambassadeur de Syrie à Madrid pour dénoncer le harcèlement et les intimidations dont plusieurs opposants syriens vivant en Espagne se disent victimes de la part de l'ambassade.

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