Tunisie : des milliers de Tunisiens défilent contre le terrorisme
Le défilé a débuté un peu avant midi à la place Bab Saadoun pour s'achever devant le musée visé par l'attaque meurtrière, le 18 mars.
Ce qu'il faut savoir
Des dizaines de milliers de personnes se pressent dans les rues de Tunis. Dimanche 29 mars, les Tunisiens, ainsi qu'un parterre de dignitaires étrangers, dont le président François Hollande, marchent contre le terrorisme, 11 jours après l'attaque meurtrière du musée du Bardo, qui a fait 22 morts, le 18 mars. Le défilé a débuté vers midi (11 heures, heures locales) à la place Bab Saadoun pour s'achever devant le musée visé par l'attaque meurtrière, lequel doit rouvrir ses portes lundi.
• De nombreux chefs d'Etat invités. Parmi les invités de marque à avoir annoncé leur venue, figurent les présidents français et polonais, François Hollande et Bronislaw Komorowski et celui de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo. Le Premier ministre italien Matteo Renzi et l'Algérien Abdelmalek Sellal doivent également rejoindre le cortège.
• Un chef jihadiste tué dans le cadre de l'enquête sur l'attaque du Bardo. Peu avant le début de la marche populaire, le Premier ministre Habib Essid a annoncé que le chef du principal groupe armé djihadiste tunisien, Lokmane Abou Sakhr, accusé par Tunis d'avoir "dirigé" l'attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, avait été tué samedi.
• Tous les Tunisiens appelés par le président à descendre dans la rue. Dès mercredi soir, Béji Caïd Essebsi avait lancé un appel à la télévision pour que les Tunisiens se mobilisent. "J'adresse un appel à toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens -jeunes, adultes, enfants- à (...) participer à cette marche pour exprimer la force de la Tunisie", avait déclaré le président dans une brève allocution. "Je pense qu'il y aura des dizaines de milliers de personnes", a estimé vendredi le porte-parole de la présidence Moez Sinaoui, évoquant "l'union sacrée" du pays face au"terrorisme".
Polémique autour de la présence d'Ennahda. Le parti islamiste Ennahda a annoncé sa participation à la manifestation en qualifiant le "terrorisme d'ennemi de l'Etat, de la révolution, de la liberté, de la stabilité et du développement". Mais le Front populaire, coalition de gauche et principale formation d'opposition, avait déclaré voir d'un très mauvais oeil la venue d'Ennahda. Une partie de la gauche estime en effet que le parti islamiste entretenait des liens troubles avec la mouvance jihadiste lorsqu'il était au pouvoir, de fin 2011 à début 2014.