Tunis : un soldat ouvre le feu dans une caserne et tue au moins sept autres militaires
La situation est maîtrisée, selon le porte-parole du ministère de la Défense. Le tireur a été tué. On ignore pour le moment ce qui a motivé ces coups de feu.
Un soldat tunisien a ouvert le feu sur d'autres militaires, lundi 25 mai, dans la caserne de Bouchoucha, située près du Parlement à Tunis, la capitale tunisienne. Au moins sept militaires sont morts et dix autres ont été blessés, dont un grièvement, selon le ministère de la Défense. Le tireur a également été tué.
Les autorités assurent qu'il ne s'agit pas d'une opération terroriste.
Que s'est-il passé ?
Les tirs ont été entendus vers 8h45 locale (7h45, heure française), près de la caserne de Bouchoucha. Une journaliste de l'AFP, qui était à proximité de la caserne, explique avoir entendu deux rafales successives. Le tireur "a attaqué un collègue avec un couteau et a pris son arme puis a tiré sur ses camarades qui étaient en train de saluer le drapeau", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense.
"Les forces militaires ont maîtrisé la situation après avoir tiré sur le soldat" [en cause]," a-t-il ajouté.
Quelles sont motivations du tireur ?
Si le ministre de la Défense n'a pas été en mesure de préciser les motivations du tireur, il assure que "l'incident n'est pas lié à une opération terroriste".
Le porte-parole du ministère s'est voulu moins catégorique lors de sa conférence de presse : "Les investigations montreront s'il s'agit ou non d'un acte terroriste", a-t-il nuancé.
Les faits se sont en effet déroulés dans un quartier encore traumatisé par l'attaque du musée du Bardo, tout proche, qui a fait 22 morts, dont 21 touristes, à la mi-mars.
Lundi, les tirs ont entraîné l'évacuation d'une école du quartier. Deux hélicoptères de l'armée ont survolé le secteur, tandis que des policiers ont fouillé une mosquée des environs. La Brigade antiterroriste (BAT), unité d'élite du ministère de l'Intérieur, a été déployée sur les lieux et des policiers avec des chiens ont patrouillé dans ce quartier résidentiel où se trouvent deux autres casernes de police. Ils ont notamment inspecté les véhicules garés à proximité.
Que sait-on du tireur ?
Le militaire "avait des problèmes familiaux et psychologiques" et pour cette raison, il avait été "interdit de port d'armes" et "transféré à un poste non sensible", a précisé le porte-parole du ministère de la Défense, évoquant un "acte isolé".
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