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Tunisienne violée poursuivie pour atteinte à la pudeur : le parquet fait appel du non-lieu

Déception pour tous ceux qui avaient peut-être cru l'affaire terminée avec le non-lieu prononcé le 29 novembre dernier : le ministère public tunisien a fait appel. Et la jeune femme violée par des policiers risque d'être de nouveau poursuivie pour atteinte à la pudeur.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Zoubeir Souissi Reuters)

  "Nous venons d'apprendre ce matin que le ministère public avait fait appel " du non-lieu, a annoncé l'avocate Bochra Belhaj Hmida :     "C'est leur droit, sur le plan légal, il n'y a rien à dire. Sur le plan
moral par contre..
."

 Le viol de cette jeune femme de 27 ans début septembre par deux agents de police avait provoqué un vaste scandale puisque la victime avait été menacée d'être poursuivie pour "atteinte à la pudeur ", un délit passible de six mois de prison. Il y avait eu des manifestations en Tunisie  et dans plusieurs pays étrangers dont la France.

Cette accusation reposait sur des déclarations des policiers selon lesquelles ils avaient surpris la jeune femme et
son fiancé en train d'avoir des relations sexuelles dans une voiture, en
banlieue

de Tunis.

Après le non-lieu, la jeune femme s'était déclarée "très contente bien que je m'attendais à être innocentée, je suis contente que les deux autres vont être condamnés. C'est le début de notre victoire".

Elle n'imaginait peut-être pas que les autorités judiciaires tunisiennes allaient faire appel.

 

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