Turquie : une double explosion fait au moins 86 morts et 126 blessés
Deux fortes explosions ont été ressenties ce samedi matin devant la gare principale d'Ankara, la capitale turque. Selon les ministères turcs de l'Intérieur et de la Santé, elles ont fait au mois 86 morts et 126 blessés. Des représentants du gouvernement turc parle d'un attentat "terroriste", à trois semaines des élections législatives.
Deux explosions au début d'une manifestation pacifiste
Des milliers de personnes étaient en train de se réunir pour une manifestation pacifiste de grande ampleur. Une cinquantaine de bus avaient déjà rejoint la gare d'Ankara, répondant à l'appel de plusieurs organisations politiques et syndicales de gauche dont le parti pro-kurde HDP. Ils voulaient défiler contre la reprise des violences entre les séparatistes kurdes du PKK et les forces turques dans le sud-est du pays. Une trêve était en cours depuis deux ans, mais suspendue depuis trois mois. Le PKK a d'ailleurs annoncé après l'attaque la suspension de ses opérations jusqu'aux élections législatives.
Sur place, la police a tiré en l'air pour disperser les manifestants particulièrement en colère après l'explosion. Ils criaient "policiers assassins" quand les forces de l'ordre les ont repoussé.
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Ankara'da gerçekleştirilen saldırı savaş alanını andırıyor pic.twitter.com/ng1iP2vVUD
— karakoç Ser dara koç (@karakocserda) October 10, 2015
Le gouvernement parle d'un attentat "terroriste"
Selon le correspondant de France Info en Turquie, les premières hypothèses évoquent un possible attentat suicide, mené par une ou deux personnes glissées dans la foule. Les témoignages sur place sont formels, il y a eu deux explosions différentes. Ce scénario dramatique ressemble beaucoup à celui de l'attentat à la bombe du 5 juin, lors d'un meeting d'un parti kurde.
Recep Tayyip Erdogan, le président de la République turque, a condamné à la mi-journée une "attaque haineuse" contre l'unité et la du pays. Pour Cengiz Aktar, professeur de Sciences politiques à l'université d'Istanbul, le gouvernement turc à sa part de responsabilité dans cette attaque : "tout le monde regarde le gouvernement, il n'y avait aucune mesure de sécurité".
François Hollande a lui dénoncé un "odieux attentat terroriste" dans un communiqué publié par l'Elysée. L'UE, par la voix de Federica Mogherini, a appelé la Turquie à "rester unie" après l'attentat d'Ankara.
Ankara'daki PKK/Paralel bombalı saldırısında 30'a yakın kişinin şu ana kadar öldüğü patlama yerinden ilk görüntüler! pic.twitter.com/TsLcXUnjd8
— İNSANLIK PORTALI ⚡ (@InsanlP) October 10, 2015
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