A Istanbul, la police fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser un rassemblement LGBT
Devant l'assaut des forces de l'ordre, les militants de la cause LGBT se sont enfuis dans les ruelles adjacentes de la mégalopole turque.
Du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Plusieurs centaines de policiers antiémeutes ont dispersé une cinquantaine de membres de la communauté LGBT réunis près de la place Taksim d'Istanbul (Turqquie), dimanche 19 juin. Ils ont assiégé les abords de cette place emblématique de la rive européenne de la mégapole pour empêcher cette manifestation baptisée "trans pride" en plein Ramadan.
Les militants de la cause LGBT (lesbienne, gay, bi-sexuels et transsexuels) ont été rejoints par une centaine de sympathisants de la cause. Devant l'assaut des forces de l'ordre, ils se sont enfuis dans les ruelles adjacentes. Au moins deux manifestants ont été interpellés, selon les médias turcs.
Irruption d'une dizaine de manifestants anti-gay
Cette "trans pride" s'inscrit dans le cadre de la semaine LGBT en Turquie. Mais les autorités d'Istanbul ont annoncé vendredi avoir interdit la gay pride qui devait avoir lieu le 26 juin dans la ville, afin de "préserver la sécurité et l'ordre public". Ce qui a suscité l'indignation de la société civile.
Toutefois, peu avant l'intervention policière de dimanche, une dizaine de manifestants anti-gay ont fait irruption près de Taksim et ont été arrêtés par les forces de sécurité. "Nous sommes des Ottomans, nous ne voulons pas de ces gens ici !", a scandé l'un d'eux, selon les images. Un groupuscule ultra-nationaliste avait demandé en début de semaine aux autorités d'annuler l'événement, avertissant qu'il se chargerait lui-même de l'empêcher si son appel n'était pas entendu.
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