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Attentat d'Istanbul : ce que l'on sait de l'enquête au lendemain de l'attaque qui a fait six morts et 81 blessés

L'attaque, survenue dimanche dans l'artère commerçante d'Istiklal, a fait six morts et 81 blessés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des employés de la ville d'Istanbul, en Turquie, nettoient des débris dans la rue d'Istakal, après une explosion, le 13 novembre 2022.  (YASIN AKGUL / AFP)

L'attentat a fait au moins six morts et 81 blessés, dont la moitié ont dû être hospitalisés. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fillette de 9 ans et une adolescente de 15 ans. Survenue en plein après-midi, dimanche 13 novembre, dans une rue piétonne extrêmement populaire du centre d'Istanbul (Turquie), l'artère commerçante d'Istikal, l'attaque n'a pas encore été revendiquée. Les autorités turques ont communiqué dans la nuit sur l'avancée de l'enquête. Voici ce que l'on sait, au lendemain de cet attentat. 

Une suspecte principale arrêtée

Dimanche, le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, a rapporté qu'une "femme s'[était] assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après, il y a eu une explosion". Lors de son intervention, le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé à son tour qu'"une femme (...) serait impliquée" dans l'attaque, sans donner plus de précisions.

Lundi, le ministre de l'Intérieur, Süleyman Soylu, a annoncé que "la personne qui a posé la bombe a été arrêtée". Cette jeune femme serait entrée clandestinement en Turquie et aurait pris ses ordres à Kobané, dans le nord-est de la Syrie, dans une zone largement contrôlée par des mouvements kurdes. 

Des images de la police partagées par les médias turcs ont montré une jeune femme en sweatshirt violet appréhendée dans un appartement. Au total, 46 suspects ont été arrêtés, selon le gouvernement turc.

Ankara accuse le PKK, qui dément

"D'après nos conclusions, l'organisation terroriste PKK est responsable" de l'attentat, a accusé le ministre turc de l'Intérieur, visant le Parti des travailleurs du Kurdistan. Un responsable turc joint par l'AFP et souhaitant garder l'anonymat a estimé que les premières informations orientaient l'enquête vers "la structure de jeunesse" du PKK.

"Il est bien connu que nous n'avons aucun lien avec cet événement, que nous ne visons pas les civils et rejetons les opérations qui le font", a ensuite démenti le PKK. Le Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 1980.

Lundi, les Kurdes syriens, soutenus par Washington, ont également démenti tout lien avec l'attentat. "Nous assurons que nos forces n'ont aucun lien avec l'explosion d'Istanbul et nous rejetons les accusations contre elles", a affirmé un commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS).

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