Des grandes marques de chocolat accusées d'exploiter des réfugiés syriens en Turquie pour ramasser des noisettes
Le "New York Times" a publié une vaste enquête sur les conditions de travail dans les exploitations de noisettes au nord de la Turquie.
Des conditions intenables. Lundi 29 avril, le New York Times (lien en anglais) a publié une enquête sur le sort des réfugiés syriens en Turquie. Pour survivre, ils seraient de plus en plus à travailler dans les 600 000 exploitations de noisettes du nord du pays. Là-bas, comme le révèle le journal américain, leurs conditions de travail seraient très difficiles. Ils sont "sur des pentes abruptes" et chaque travailleur risque constamment "une chute mortelle", décrit le New York Times.
Les employés, dont certains sont des enfants, ne sont payés que neuf euros par jour. "Cela ne suffit pas à maintenir une famille au-dessus du seuil de pauvreté du pays", précise Les Echos. L'enquête décrit également des journées éprouvantes. "Les horaires vont de 7 heures à 19 heures dans certaines fermes. Si vous ne travaillez pas, vous n'êtes pas payé, ce qui fait de la semaine de travail de sept jours la norme", rapporte le New York Times.
Des noisettes qui finissent notamment dans le Nutella
Comme l'explique le journal, la région fournit 70% des noisettes produites dans le monde entier. "Une grande partie de la récolte se termine dans des confiseries appréciées, comme la pâte à tartiner Nutella fabriquée par Ferrero, les barres de chocolat de Nestlé et les chocolats Godiva fabriqués par une société turque, Yildiz", indique l'article.
"Ferrero est déterminée à fournir à ses employés des conditions de travail sûres et décentes et nous demandons à nos agriculteurs indépendants de faire de même", a réagi la marque.
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