Avion russe abattu par la Turquie : au moins un pilote est mort, confirme la Russie
La Turquie affirme, elle, que les deux pilotes sont vivants. Un soldat russe qui participait aux opérations de recherche a été tué par des tirs, annonce également la Russie.
Ce qu'il faut savoir
Tension diplomatique entre la Turquie et la Russie. L'aviation turque a abattu, mardi 24 novembre, un bombardier russe, près de sa frontière avec la Syrie. Au moins un de ses deux pilotes, qui se sont parachuté du côté syrien de la frontière, est mort, selon l'état major russe. Un soldat russe a également été tué par des tirs lors d'un opération de sauvetage en Syrie. On ne sait pas qui sont les auteurs des tirs qui ont tué les deux hommes. La Turquie affirme, elle, que les deux pilotes ont survécu.
Deux versions contradictoires de l'incident. Ankara assure que ce Soukhoï Su-24 a "été abattu conformément aux règles d'engagement après avoir violé l'espace aérien turc malgré les avertissements". L'appareil "se trouvait exclusivement dans l'espace aérien syrien", affirme de son côté Moscou.
Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé, lors d'une conférence de presse en présence du roi de Jordanie Abdallah II, "un coup de poignard dans le dos", qualifiant les autorités turques de "complices des terroristes". L'Otan va tenir une "réunion extraordinaire", mardi après-midi à Bruxelles, "à la demande de la Turquie", afin que celle-ci "informe les alliés" au sujet de cet incident.
Barack Obama a défendu son allié turc, lors d'une conférence de presse commune avec François Hollande, estimant qu'elle a, "comme tous les pays, le droit de défendre son territoire et son espace aérien"
Un contexte tendu. Depuis le début de l'intervention militaire russe, les incidents se sont multipliés entre Ankara et Moscou. Le 3 octobre, des chasseurs turcs avaient intercepté un avion militaire russe engagé en Syrie, qui, selon eux, avait violé leur espace aérien, et l'avaient forcé à faire demi-tour. La tension entre les deux pays s'est encore accrue ces derniers jours, après une série de bombardements russes qui ont, selon Ankara, visé des villages de la minorité turcophone de Syrie.