Ce samedi 15 juillet, le président turc Reced Tayyip Erdogan a promis dans un discours agressif à Istanbul qu'il "arracherait la tête des traîtres" qui ont organisé et participé au putsch manqué d'il y a un an.
Par centaines de milliers, les Turcs ont investi les places publiques des grandes villes, comme à Istanbul, sur le pont des Martyrs qui enjambe le Bosphore. À cet endroit précis se déroulait il y a un an l'un des épisodes les plus sanglants du putsch militaire avorté. Parmi la foule, beaucoup de jeunes venus soutenir leur président qui a empêché le coup d'État.
Renforcement de l'état d'urgence
À la nuit tombée, la foule occupe tout l'espace, du fleuve à la tribune, où le président accompagné de son épouse fait son discours. Il n'hésite pas à menacer : "Avant tout, nous arracherons la tête de ces traîtres. Désormais, présentons-les au tribunal avec un accoutrement unique, comme à Guantanamo", recommande-t-il. En pleine nuit, le président turc et son épouse ont quitté Istanbul pour Ankara, là où il y a un an, le Parlement avait été bombardé par les putschistes. Après un hymne national, le président rappelle qu'il a tout le pouvoir. Puis Recep Erdogan annonce qu'il va encore durcir l'état d'urgence, alors que depuis un an, 45 000 personnes ont été arrêtées et plus de 100 000 fonctionnaires ont été licenciés.
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