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Turquie : plus de 7 500 personnes en garde à vue et près de 9 000 fonctionnaires limogés après la tentative de putsch

Parmi lespersonnes interpellées, figurent notamment 6 038 militaires, 755 magistrats et 100 policiers, selon le chef du gouvernement turc. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des membres du personnel militaire, soupçonnés d'être impliqués dans la tentative de coup d'Etat en Turquie, arrivent au palais de justice d'Ankara, le 18 juillet 2016. (BAZ RATNER / REUTERS)

"Le grand ménage" se poursuit en Turquie. Plus de 7 500 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le putsch manqué, a indiqué, lundi 18 juillet, le Premier ministre, Binali Yildirim.

Sur les 7 543 suspects en garde à vue figurent notamment 6 038 militaires, 755 magistrats et 100 policiers, a précisé le chef du gouvernement turc, qui a également fait état de 308 morts dont 208 "martyrs" dans la nuit du putsch manqué.

"Rendre des comptes dans le cadre du droit"

Le Premier ministre turc a assuré que les putschistes devraient "rendre des comptes", mais "dans le cadre du droit", à l'issue d'un conseil des ministres à Ankara. "Nous allons demander des comptes pour chaque goutte de sang versée", a-t-il promis.

Les huit militaires turcs qui ont fui par hélicoptère après le coup d'Etat manqué seront jugés, jeudi, en comparution immédiate pour entrée illégale en Grèce et violation de son espace aérien.

Près de 9 000 fonctionnaires du ministère de l'Intérieur turc, en majorité des policiers et gendarmes, ont par ailleurs été limogés, selon l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu. Près de 4 500 policiers et 614 gendarmes figurent parmi les fonctionnaires écartés. Au total, 8 777 personnes seraient concernées, selon Anadolu qui cite le ministère de l'Intérieur.

Un gouverneur de province, et 29 gouverneurs de municipalités, ont aussi été mis à pied, a ajouté l'agence.

Vaste purge de l'appareil d'Etat

Ces limogeages rentrent dans le cadre d'une vaste purge de l'appareil d'Etat lancée par le président turc Recep Tayyip Erdogan après l'échec de la tentative de renversement de son régime par un groupe de militaires.

Ce "grand ménage" vise les personnes soupçonnées de liens avec le prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, accusé par le président turc d'avoir fomenté cette tentative de putsch, ce que ce dernier a formellement démenti.

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