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Une ONG dénonce les pires répressions en Russie depuis l'ère soviétique

En 2012, les autorités ont lancé contre la société civile "les répressions de la plus grande ampleur dans l'histoire de la Russie post-soviétique", dénonce l'organisation humanitaire Human Rights Watch dans son rapport annuel.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

La Russie ne serait-elle pas la "grande
démocratie"
que loue Gérard Depardieu
? Si l'on en croit le rapport
annuel de l'organisation humanitaire Human Rights Watch
(HRW), basée à
Washington, la réalité est tout autre.

"En 2012, le Kremlin a lancé contre la société civile les répressions
de la plus grande ampleur dans l'histoire de la Russie post-soviétique",
dénonce
HRW. "Les mesures d'intimidation contre les critiques et pour
restreindre la dynamique société civile ont atteint des niveaux sans
précédent",
poursuit le directeur de HRW pour l'Europe et l'Asie
centrale, évoquant "la pire année pour les droits de l'Homme dans
l'histoire récente en Russie."

"Procès, détentions
arbitraires, menaces, passages à tabac et autres formes de harcèlement"

: le petit catalogue des violations des droits de l'Homme en Russie n'a rien à
envier à celui de bien des dictatures.

Depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en mai dernier, le Parlement
dominé par le parti pro-Poutine Russie Unie a adopté une série de lois
liberticides. Notamment un texte qui oblige les ONG russes bénéficiant de
subventions étrangères à se déclarer "agent de l'étranger". Un autre
élargit de manière assez floue les notions de trahison et d'espionnage. Une
troisième durcit les sanctions en cas d'incidents lors de manifestations.

Après les législatives
controversées remportées par Russie Unie en décembre 2011, un mouvement de
contestation sans précédent
depuis l'arrivée de Poutine au pouvoir en 2000
secoue la Russie.

HRW admet que la société civile russe est "forte". Mais
souligne qu'elle a "besoin plus que jamais de soutien", compte
tenu de "l'espace qui se réduit rapidement autour d'elle [...] Les
partenaires internationaux de la Russie ne devraient pas se murer dans le
silence",
conclut l'ONG.

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