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Assaut du Capitole : 17 ans de prison pour un des meneurs d'un groupe d'extrême droite

Joseph Biggs a été condamné pour avoir conduit 200 membres des Proud Boys au Capitole, siège du Congrès aux Etats-Unis, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden sur le président sortant Donald Trump.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le leader des Proud Boys, Enrique Tarrio (à gauche) et Joe Biggs (à droite), lors d'un rassemblement à Portland, dans l'Oregon (Etats-Unis), le 17 août 2019. (JOHN RUDOFF / AFP)

Un des dirigeants du groupe d'extrême droite américain Proud Boys a été condamné jeudi 31 août à 17 ans de prison pour l'assaut contre le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, le 6 janvier 2021 à Washington.

Les procureurs avaient réclamé 33 ans de prison contre Joseph Biggs, ancien militaire qui a servi en Irak et en Afghanistan, pour avoir conduit quelque 200 membres des Proud Boys au Capitole, siège du Congrès aux Etats-Unis, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden sur le président républicain sortant, Donald Trump.

Il s'agit de la deuxième peine la plus lourde prononcée par la justice américaine dans ce dossier. Le juge Timothy Kelly a pris en compte des circonstances aggravantes pour faits de terrorisme demandées par les procureurs mais souligné qu'il avait fixé la peine à 16 ans de moins que les réquisitions au motif que le prévenu "n'avait pas eu l'intention de tuer des gens".

Une volonté d'"intimider et terrifier"

L'accusé avait auparavant exprimé ses regrets, assurant qu'il était désormais éloigné de la politique et de toute affiliation à un groupe. En mai, il avait été reconnu coupable de six chefs d'accusation, dont celui de sédition, avec d'autres dirigeants des Proud Boys.

L'assaut du Capitole s'est soldé par cinq morts, dont quatre manifestants, et le procureur Jason McCullough avait fait valoir à l'audience la gravité de l'événement et la nécessité de peines dissuasives.

"Il y a une raison pour laquelle nous devrons retenir notre souffle lors des prochaines élections", a-t-il dit, affirmant que les assaillants avaient "voulu intimider et terrifier" tous ceux qui s'opposaient à eux. Cette journée du 6 janvier 2021 "a brisé notre tradition de passation pacifique du pouvoir, l'une des choses les plus précieuses que nous avions en tant qu'Américains", a également déclaré le juge, insistant sur le fait que ce temps était révolu.

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