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Cuba : Fidel Castro évoque sa succession

Tout est parti d’une lettre, lue à la télévision nationale, hier. Le chef de l’Etat cubain y laissait entendre qu’il ne s’accrocherait pas davantage au pouvoir. Les rênes du pays sont depuis 2006 aux mains de son frère, son successeur attendu. Jusqu’à présent, Fidel Castro n’avait jamais évoqué publiquement son avenir politique.
Article rédigé par franceinfo
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"Mon devoir élémentaire consiste à ne pas m'accrocher à des fonctions et à ne pas non plus faire obstacle à l'émergence de personnes plus jeunes", a déclaré Fidel Castro, âgé de 81 ans. Le chef de l’Etat cubain -également président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres et premier secrétaire du Parti communiste au pouvoir- dirige l’île depuis 1959. Sans discontinu. Suite à des problèmes de santé en juillet 2006, il délègue provisoirement ses pouvoirs à son frère cadet, son successeur attendu.

Raul Castro, âgé de 76 ans, est considéré comme plus pragmatique que son frère aîné. Depuis qu'il a succédé "provisoirement" à ce dernier, il a encouragé les débats d’idées et promis des "changements structurels" dans le secteur agricole, pour faire en sorte que les Cubains mangent à leur faim.
_ La détérioration de la santé de Fidel Castro avait laissé penser que le règne du parti unique allait prendre fin dans l'île. Mais la majeure partie des observateurs s'accordent maintenant à dire que le transfert du pouvoir s'est effectué dans la stabilité au profit de Raul Castro.

Transfert dans le calme

Depuis la passation de pouvoir à son frère, Fidel Castro n'est plus apparu en public, mais a continué à s'exprimer à la radio ou par écrit. Son devoir, a-t-il noté, est d'"apporter expérience et idées, dont l'humble valeur provient des époques exceptionnelles que j'ai traversées". Depuis mars dernier, Castro se consacre à la rédaction d'essais et d'articles de journaux sur les affaires mondiales.

L'Assemblée nationale cubaine pourrait entériner le retrait de Castro du pouvoir, en tant que chef d'Etat, lorsqu'elle approuvera, en mars prochain, les membres du Conseil d'Etat. "Fidel" continuerait néanmoins de jouer le rôle de conseiller sur les questions de premier plan.

Eléonor Le Bugle

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