Trump limoge la ministre de la Justice par intérim, qui avait refusé de défendre le décret anti-immigration
Sally Yates, désignée par Barack Obama pour assurer la transition avant le ministre choisi par Donald Trump, avait mis en doute, dans une note interne, la légalité de la mesure.
Donald Trump a limogé, lundi 30 janvier, la ministre par intérim de la Justice, qu'il accuse d'avoir "trahi le département de la Justice" : Sally Yates, membre de l'administration de Barack Obama, avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre le décret du nouveau président américain interdisant l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane et aux réfugiés. Le remplaçant de Sally Yates, nommé par intérim par Donald Trump, a annoncé qu'il défendrait le décret.
"Pendant toute la période où je suis ministre par intérim de la Justice, le ministère de la Justice ne présentera pas d'arguments pour défendre le décret présidentiel, sauf si je finis par être convaincue qu'il est approprié de le faire", avait ordonné Sally Yates dans une note interne.
Ancienne numéro 2 du ministère sous Barack Obama, elle assurait la transition depuis le 20 janvier, en attendant que le Parlement confirme la nomination de celui choisi par Donald Trump pour lui succéder, Jeff Sessions.
Le nouveau ministre annonce qu'il défendra le texte
Le nouveau président a désigné un nouveau ministre par intérim, Dana Boente. "Je donne instruction aux hommes et aux femmes du département de la Justice de faire leur devoir comme nous l'avons juré et de défendre les ordres légaux de notre président", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Dans son communiqué, la Maison Blanche qualifie Sally Yates de "faible sur les frontières et très faible sur l'immigration illégale". Le chef intérimaire du service de l'immigration et des douanes, Daniel Ragsdale, lui aussi un ancien de l'administration Obama, a également été remplacé, lundi, par Donald Trump.
Lundi, par la voix de son porte-parole, l'ancien président Barack Obama avait salué "le niveau de mobilisation" à travers le pays contre ce décret, et s'est dit "en désaccord fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion".
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