Le Brésil de Lula a choisi la Chine, avec la signature de 15 accords économiques, taclant le dollar américain et affirmant qu’il est temps de rééquilibrer la géopolitique du monde. Brésil, Inde, Arabie Saoudite, et une stratégie guidée par Xi Jinping... Analyse de ces nouvelles alliances anti-américaines en cours.
En déplacement vendredi 14 avril à Pékin (Chine), le président brésilien Lula affiche sa proximité avec son hôte chinois, le président Xi Jinping, jusqu’à épouser par moments sa rhétorique anti-américaine, particulièrement quand il est question de guerre en Ukraine. Enjeux de pouvoir, sur les ressorts d’un front anti-américain de plus en plus large.Àla base de cette fronde, la relation entre la Russie et la Chine, unies dans leur détestation des Etats-Unis, un axe auquel on peut rajouter l’Iran.
Volonté chinoise de séduire les pays membres de la BRICS
Des pays qui se sont considérablement rapprochés depuis la guerre en Ukraine, pour la promotion d’un nouveau monde. La Chine, puissance dominante de ce trio, a clairement profité de la guerre en Ukraine pour accélérer sa compétition avec son rival américain. Exemple de cet activisme diplomatique chinois : c’est sous le parrainage de Pékin que le 10 mars dernier, l’Arabie saoudite annonce un rapprochement avec l’Iran, son ennemi juré. Un accord inattendu, un pied de nez aux Etats-Unis. Et derrière la rencontre récente entre Lula et Xi Jinping, il y a la volonté chinoise de séduire les pays membres de la BRICS, qui outre la Chine et la Russie, regroupe le Brésil, l’Afrique du sud et l’Inde, des puissances dites émergentes, non-occidentales. Une monnaie commune entre ces pays est d’ailleurs à l’étude. Un projet vague et très incertain.
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