Environnement : aux États-Unis, les conséquences désastreuses de l'assèchement du lac Mead
Aux États-Unis, après vingt années successives de sécheresse, le barrage Hoover, situé près de Las Vegas, ne va bientôt plus pouvoir fournir d’électricité à des centaines de milliers de foyers, parce que le niveau du lac Mead, qui l’alimente, est au plus bas et qu’il n’y a plus assez de pression pour faire tourner les turbines.
Le lac Mead est l'un des joyaux du Grand ouest américain. C'est le plus gros réservoir d'eau d'Amérique du Nord créé par l'Homme. Mais depuis plusieurs années, c'est aussi le symbole d'un Monde qui se dérègle. Le lac vient d'atteindre son plus bas niveau depuis les années 1930. Avec le réchauffement climatique, les montagnes du Colorado reçoivent de moins en moins de neige l'hiver et au printemps le fleuve Colorado achemine de moins en moins d'eau vers le lac Mead qui alimente près de 40 millions d'Américains ainsi que l'agriculture et les industries de plusieurs États.
Un lac rempli à seulement 30 %
Pour certains habitants, la croissance de Las Vegas contribue à cette déchéance. Et comme l'eau baisse, l'énergie tirée du barrage du lac Mead risque de s'éteindre. "Il n'y a plus assez de pression de l'eau pour la pousser dans les turbines, qui sont de moins en moins efficaces. Si on atteint un niveau de l'eau à 289 m au-dessus de la mer, le barrage ne pourra plus produire d'électricité et aujourd'hui on n'est plus qu'à 317 mètres seulement", explique Patti Aaron, du Bureau of Reclamation, l'agence de l'eau américaine. Le lac Mead n'est rempli qu'à 30 % de sa capacité aujourd'hui.
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