Dans l'Etat de New York, des vidéos "choquantes" montrent un détenu battu par des surveillants avant sa mort
Des vidéos qualifiées de "choquantes" et "dérangeantes". Les autorités de New York ont diffusé, vendredi 27 décembre, les images des violences subies par un détenu afro-américain, mort après avoir été battu par des agents pénitentiaires dans une prison de la région. Issues des caméras portées par les surveillants, les images montrent que le détenu a le visage en sang et reçoit de nombreux coups, alors qu'il semble maîtrisé sur un lit d'infirmerie, avec au moins six hommes autour de lui. A plusieurs reprises, il est tenu fermement par le cou. Alors que le détenu est assis, menotté et visiblement blessé, un agent enfile un gant en plastique et le saisit encore par le col avec l'aide d'un de ses collègues pour le plaquer contre un mur.
Aucun son n'est disponible. Les caméras étaient "allumées" mais "les agents ne les avaient pas activées donc elles tournaient sans son", a expliqué la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, lors d'une conférence de presse, vendredi. Les vidéos ne permettent pas de comprendre si un incident initial a eu lieu.
Des employés de la prison limogés
Le visionnage des vidéos a "dévasté" les proches du détenu, a fait savoir l'avocate de la famille, Elizabeth Mazur. Les faits se sont déroulés dans la soirée du 9 décembre, dans une prison située dans le nord de l'Etat de New York. Le détenu, Robert Brooks, 43 ans, est décédé dans la nuit. Il purgeait une peine de 12 ans de prison pour violences. Selon les résultats d'une première autopsie citée par la presse locale, son décès a été provoqué par une "asphyxie en raison d'une compression du cou".
Les autorités ont peu communiqué dans les jours qui ont suivi, mais la gouverneure démocrate de l'Etat de New York, Kathy Hochul, a annoncé samedi dernier avoir ordonné le limogeage de 14 employés de la prison impliqués dans les violences. "Nous n'avons aucune tolérance pour ceux qui dépassent les bornes, enfreignent la loi et se livrent à des violences inutiles ou à des abus ciblés", a-t-elle déclaré.
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