Etats-Unis : deux chefs du cartel de Sinaloa arrêtés, un "coup très dur" porté à un trafic de drogue meurtrier

A l'issue d'une opération d'infiltration, Joaquin Guzman Lopez, fils du célèbre baron de la drogue "El Chapo" a permis de tendre un piège à "El Mayo", cofondateur du cartel de Sinaloa. Le ministère de la Justice américain a confirmé les arrestations.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Combinaison de photos créée le 26 juillet 2024 d'"El Mayo", cofondateur du cartel de Sinaloa et de Joaquin Guzman Lopez. (US STATE DEPARTMENT / US IMMIGRATION / AFP)

C'est un "coup très dur" porté à l'un des réseaux de trafic de drogue "les plus meurtriers du monde", notamment à cause des ravages du fentanyl. Deux chefs du cartel mexicain de Sinaloa, aux ramifications internationales, ont été arrêtés, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, par le ministère de la Justice des Etats-Unis. Ces deux patrons du puissant cartel ont été cueillis à l'atterrissage de leur avion privé au Texas, Etat américain frontalier du Mexique, à l'issue d'une opération d'infiltration particulièrement audacieuse, a révélé la presse américaine.

D'après le New York Times, Joaquin Guzman Lopez, fils du célèbre baron de la drogue "El Chapo", trentenaire, a convaincu Ismael Zambada Garcia, alias "El Mayo", cofondateur du cartel, de prendre un avion prétendument à destination du sud du Mexique. L'appareil a en réalité mis le cap au nord et atterri à El Paso, aux Etats-Unis, selon le quotidien américain. Le fils d'"El Chapo" a attiré "El Mayo" dans l'avion "sous de faux prétextes", ont révélé des responsables américains au New York Times. Joaquin Guzman Lopez s'est rendu, tandis qu'"El Mayo", 76 ans, a été arrêté, selon la version de Washington.

"El Mayo" ne s'est "pas livré volontairement"

Devant une juge fédérale du Texas, dès vendredi, "El Mayo" a plaidé non coupable de trafic de drogue et blanchiment, selon des documents judiciaires. Son avocat a confié au Los Angeles Times qu'il ne s'était "pas livré volontairement". Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a exigé de son grand voisin américain un "rapport complet", du "respect et "de la transparence" sur cette opération d'infiltration.

De son côté, le président des Etats-Unis, Joe Biden, s'est félicité vendredi, dans un communiqué, que "deux des dirigeants les plus en vue du cartel de Sinaloa, l'une des organisations les plus meurtrières du monde", aient été capturés car "trop de nos concitoyens meurent à cause du fléau du fentanyl". Ce puissant opiacé de synthèse, qui fait des ravages aux Etats-Unis, est "la menace la plus meurtrière à laquelle notre pays ait jamais été confronté en matière de drogue", a insisté le ministre de la Justice américain, Merrick Garland.

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