Etats-Unis : inculpé pour corruption, le maire de New York plaide non coupable

Eric Adams est le premier édile de la ville à inculpé dans l'exercice de son mandat. Il est accusé d'avoir reçu des "cadeaux" de personnalités turques pendant de nombreuses années.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de New York, Eric Adams, sort d'une cour fédérale de justice de la ville, le 27 septembre 2024. (JOHN LAMPARSKI / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Premier maire de l'histoire de New York inculpé dans l'exercice de son mandat, Eric Adams a plaidé non coupable vendredi 27 septembre de corruption et financement illégal de campagne, après avoir exclu de démissionner à la tête de la plus grande ville des Etats-Unis. "Je ne suis pas coupable, votre honneur", a lancé l'élu démocrate de 64 ans, costume bleu marine et cravate mauve à pois, dans une salle d'audience bondée de journalistes, où la juge Katharine Parker a solennellement lu ses droits et notifié les cinq chefs d'inculpation au "maire Adams".

La juge a ensuite remis en liberté l'élu, en lui interdisant d'avoir des contacts au sujet de l'affaire avec les témoins cités dans l'acte d'accusation. La prochaine audience de procédure a été fixée mercredi prochain, et l'avocat d'Eric Adams, Alex Spiro, a promis de déposer une requête en annulation des charges.

Un maire accusé d'avoir été "arrosé de cadeaux"

Ancien capitaine du New York Police Department (NYPD), élu local depuis 2006, Eric Adams est poursuivi pour s'être fait "arroser de cadeaux" pendant des années par des entrepreneurs et des ressortissants turcs, sous forme de voyages en avion en classe affaire ou séjours dans des suites d'hôtel, sans jamais déclarer ses gratifications comme il en avait l'obligation, a affirmé jeudi le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams.

L'acte d'accusation mentionne des faits de fraude électronique, sollicitations illégales de contributions pour une campagne électorale auprès de personnes étrangères et l'acceptation de pots-de-vin versés par un officiel lié au gouvernement d'Ankara. En échange, Eric Adams aurait, selon l'accusation, usé de son influence auprès des pompiers de la ville pour accélérer l'ouverture d'un gratte-ciel abritant la mission de la Turquie auprès des Nations unies et son consulat général, à temps pour une inauguration en présence du président turc Recep Tayyip Erdogan en septembre 2021, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Selon le parquet fédéral, un système de fausses certifications lui aurait aussi permis de lever 10 millions de dollars de fonds publics pour ses campagnes. Le maire a exclu de démissionner et s'est dit "impatient" de se défendre, appelant ses administrés à "écouter notre version de l'histoire".

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